Un éléphant au cœur de l’étoile

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« NAPOLÉON 1ER DONNA SON FEU VERT À LA CONSTRUCTION D’UN IMMENSE STATUE EN FORME D’ÉLÉPHANT DONT L’INTÉRIEUR SERAIT AMÉNAGÉ EN MUSÉE À LA GLOIRE DE L’EMPIRE… »

En 1806, juste après sa triomphante victoire à Austerlitz face aux Autrichiens et aux Russes, Napoléon 1er décida de faire bâtir à Paris un monument à la gloire de sa grande armée. A l’origine, il souhaitait que cette œuvre fût placée au centre la place de la Bastille, mais son ministre de l’intérieur préféra préserver les vestiges de la révolution et suggéra de placer l’édifice dans le quartier de Chaillot, qui était à l’époque totalement désert et avait besoin d’un coup de pouce pour développer son activité commerciale et son immobilier.

Le concept plût immédiatement à l’empereur, mais il restait un problème à résoudre : quel type de monument fallait-il construire ? Une arche : pourquoi pas, mais il y’a avait déjà un arc de triomphe en face du Louvre. Une sculpture plus originale, symbolisant la force des armées ? Oui ! Napoléon donna ainsi son feu vert à la construction d’un immense statue en forme d’éléphant dont l’intérieur serait aménagé en musée à la gloire de l’Empire.

Entouré d’une large fontaine, la sculpture serait faite avec le bronze fondu des canons confisqués aux espagnols insurgés. Une idée bien originale qui s’arrêta pourtant au stade de la maquette, car juste avant de commencer les travaux l’Empereur décida de revenir au projet de l’Arc de triomphe afin d’imprimer sa marque dans l’histoire à la manière des grands empereurs romains.

L’éléphant ne fut donc jamais construit et c’est la colonne de Juillet qui fut érigée au cœur des vestiges de la Bastille. Qu’en dites-vous ? Ça aurait été drôle, un immense pachyderme au centre de la place de l’Étoile, non ?

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