L'histoire de la galerie Vero-Dodat

Située à deux pas du musée du Louvre, la galerie Vero-Dodat est l'un des plus beaux passages couverts de Paris. Moins connue que sa prestigieuse voisine, la galerie Vivienne, elle est nommée en hommage à deux charcutiers, MM. Véro et Dodat, qui investissent leurs économies pour sa création en 1826. L'aménagement du passage leur coûte une fortune mais qu'importe, puisque les deux charcutiers amortissent vite leur investissement en revendant les boutiques de la galerie à des enseignes prestigieuses. Pour se montrer en faisant un peu de shopping, les parisiens raffolent de l'endroit. Ils peuvent y faire des élégantes rencontres tout en rejoignant facilement à pied le quartier du Palais Royal depuis les Halles.

L'architecture du passage est de style néo-classique et ses 80m de long dessinent une étonnante perspective renforcée par les losanges noirs et blancs du dallage de marbre. Le plafond est composé d'une alternance de superbes verrières et de renfoncements ornés de somptueuses gravures qui dépeignent des histoires de la mythologie antique. Cette référence se confirme d'ailleurs dès l'entrée de la rue Bouloi, décorée de chaque côté par des statues placées dans des niches, qui représentent d'une part Hermès avec son casque ailé et un caducée à la main, dieu des commerçants, et d'autre part le "Satyre au repos", un faune symbolisant la fortune des marchands.

Aujourd'hui, la galerie Véro-Dodat abrite encore de nombreuses boutiques très élégantes : ameublement, galerie d’art, instruments de musique et même un magasin spécialisé dans les poupées anciennes. À l’entrée de la rue Jean-Jacques Rousseau, les fashionistas se ruent dans l’atelier-boutique de Christian Louboutin, célèbre créateur des souliers de luxe à la semelle rouge, tandis que les plus gourmands font une pause au Café de l'Époque ou au restaurant Vero-Dodat qui sert une exquise cuisine française !