La logique des numéros de rue à Paris

Dès l'expansion de Paris au 15e siècle, les prévôts commencèrent à numéroter les maisons afin de pouvoir procéder à des recensements plus faciles. La première méthode partait du principe que le début d'une rue devait être son extrémité la plus proche de Notre-Dame, mais ce système peu fiable ne permit de classer que 68 habitations.

Les choses sérieuses commencèrent au début du 18e siècle. Afin de limiter la prolifération des petites bâtisses qui se construisaient aux limites de Paris pour échapper aux taxes foncières, on obligea la fixation en bas des portes d'entrée d'une plaque numérotée, attribuée par les autorités. Puis en 1779, on mit en place le « numérotage royal » qui était organisé en boucle continue entre les deux côtés des rues. Mais cette tentative ne fonctionna pas vraiment, car il n'était pas très pratique d'avoir par exemple au bout d'une rue, d'un côté les numéros 10, 11 et 12 et juste en face les numéros 13, 14 et 15 !

Pour réguler tout ça, un décret de 1805 fixa les règles encore en vigueur aujourd'hui. Il institua que le numéro 1 serait attribué à l'entrée de la rue la plus proche de la Seine (pour les rues perpendiculaires ou obliques), ou à l'entrée en amont par rapport au cours de la Seine, pour les rues parallèles au fleuve. Quant aux nombres impairs, le décret définit qu'ils devaient toujours être situés sur le côté gauche de la rue, en partant de la Seine pour les rues perpendiculaires ou obliques, ou dans le sens du cours du fleuve pour les rues parallèles.

C'est bon, vous vous souviendrez de tout ? ;-)