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LE MAG’ DU PARIS SECRET

Les plus belles histoires insolites de Paris

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Stations fantômes du métro parisien : voyage sous la ville

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En 1939, alors que la Seconde Guerre mondiale menace la capitale, la station Croix-Rouge ferme ses grilles sans jamais les rouvrir. Depuis, elle est devenue l’une des nombreuses stations fantômes du métro parisien, suspendue dans une obscurité immobile à quelques mètres seulement des passagers qui, chaque jour, l’effleurent sans le savoir.

Le réseau RATP cache aujourd’hui une quinzaine de stations désaffectées, abandonnées ou jamais ouvertes. Certaines, comme Arsenal ou Champ de Mars, dorment dans l’ombre depuis des décennies. D’autres, comme Saint-Martin, ont brièvement repris vie comme refuges de sans-abris ou lieux d’expérimentations. Et puis il y a celles que l’on aperçoit fugitivement, à travers la vitre d’un wagon, comme une hallucination urbaine. Un quai désert, une lumière jaunie, une publicité d’époque qui résiste au temps.

Pourquoi ces stations ont-elles été abandonnées ? La plupart ont été fermées pour des raisons économiques, en raison de leur proximité avec d’autres stations plus fréquentées. D’autres n’ont jamais vu passer un seul train, comme Haxo, conçue mais jamais utilisée. Certaines servent de bases d’entraînement pour les agents de sécurité, d’autres de stockages, ou de décors de cinéma. Elles appartiennent à un Paris parallèle, fonctionnel mais invisible.

Station Croix-Rouge

Dans le 6e arrondissement de Paris, entre les stations Sèvres-Babylone et Mabillon, une bouche de métro bouchée se cache au croisement du boulevard Raspail et de la rue de Sèvres. C’est là que sommeille Croix-Rouge, une station fantôme au nom paradoxalement familier. Ouverte en 1923 sur l’ancienne ligne 10 du métro, elle n’a jamais été l’une des plus fréquentées. Pourtant, les Parisiens la connaissaient bien : elle donnait son nom à tout un quartier. En 1939, à l’aube de la guerre, la RATP suspend la desserte de la station. Officiellement, c’était temporaire. Mais elle ne rouvrira jamais ses portes.

Pourquoi ? D’abord pour des raisons de rationalisation du trafic : trop proche des autres stations, elle est jugée redondante. Ensuite, parce que le nom de « Croix-Rouge » risquait de prêter à confusion en période de guerre. Le nom est conservé sur les plans pendant un temps, mais la station, elle, tombe dans l’oubli. Faits insolite, lors des années 1960, un conducteur de métro facétieux y faisait parfois ralentir sa rame et ouvrait soudainement les portes de sa cabine « pour effrayer les passagers » ! Aujourd’hui, Croix-Rouge n’est pas accessible au public, mais sa structure existe toujours, tapie sous les pavés du 6e, témoin discret d’une époque révolue.

Découvrez la station de métro Croix Rouge ici

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Station Arsenal

Non loin de la Bastille, sur la ligne 5, se cache l’une des stations les plus mystérieuses de la capitale : Arsenal. Située entre les stations Quai de la Rapée et Bastille, elle a été inaugurée en 1906… mais fermée en 1939, tout comme Croix-Rouge, avec le déclenchement de la guerre. Son nom fait référence à l’ancien arsenal royal qui se trouvait dans le quartier, là où l’on entreposait les armes sous l’Ancien Régime. Ironie du sort : une station appelée « Arsenal » a fermé précisément au début du conflit mondial.

station fantome metro paris arsenal

Arsenal a été abandonnée pour des raisons économiques. Sa faible fréquentation et sa proximité avec Bastille ont scellé son destin. Mais sa structure reste intacte, et elle a même brièvement servi à la formation de personnel RATP. Deux anecdotes l’entourent : en 2014, un cabinet d’architectes a imaginé la transformer en piscine souterraine de luxe, avec nageurs visibles depuis les quais — un projet resté à l’état de rêve. Autre fait surprenant : la station sert parfois de décor pour des clips musicaux, grâce à son atmosphère étrange et parfaitement conservée. Inaccessible au public, Arsenal reste un lieu de fantasmes pour les amateurs d’exploration urbaine.

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Station Champ de Mars

Imaginez une station de métro au pied de la Tour Eiffel, invisible aux touristes. C’est le cas de Champ de Mars, sur l’actuelle ligne 8, entre les stations La Motte-Picquet – Grenelle et École Militaire. Inaugurée en 1913, elle desservait un quartier encore en plein développement. Mais elle ferme en 1939 pour les mêmes raisons que d’autres stations : guerre et faible affluence. L’ironie ? Le Champ de Mars est aujourd’hui l’un des lieux les plus visités de Paris. Mais la station n’a jamais rouvert.

station fantome metro paris champ de mars

Elle reste pourtant bien là, derrière ses murs : les quais, recouverts de carreaux blancs délavés, sont figés dans le temps. Lors de certains ralentissements du métro, des passagers attentifs peuvent en apercevoir un fragment furtif. Pendant les années 1970, des concerts clandestins y furent  organisés par des étudiants du quartier. Et en 2000, des techniciens constatèrent par hasard que l’humidité y avait favorisé la pousse sauvage… de champignons de Paris ! La station n’est pas accessible au public, mais alimente les fantasmes d’une réouverture, notamment pour désengorger les accès à la Tour Eiffel.

Découvrez la station de métro Champ de Mars ici 

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Station Saint-Martin

Située entre République et Strasbourg-Saint-Denis, la station Saint-Martin est un vestige fascinant, presque à ciel ouvert. Elle a été inaugurée en 1900 sur la ligne 8, et ferma en 1939, comme d’autres, pour des raisons liées à la guerre. Elle a pourtant brièvement rouvert à la Libération pour accueillir les blessés — avant de replonger dans le silence.

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La station Saint-Martin a deux entrées visibles depuis la rue : des escaliers grillagés, recouverts d’affiches et de mousse verte, comme un accès au monde souterrain. À l’intérieur, les quais ont servi pendant des années d’abri pour sans-abris, avant que la RATP ne les condamne en grande partie. En 2008, la station fut utilisée pour un défilé de mode souterrain dans le cadre d’une campagne publicitaire de la marque Nike. 

Découvrez la stationde métro Saint-Martin ici

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Station Haxo

La station Haxo est sans doute la plus étrange de toutes : elle n’a jamais accueilli un seul passager. Construite dans les années 1920 pour relier les lignes 3bis et 7bis, elle se situe entre les stations Porte des Lilas et Pré-Saint-Gervais, dans le 19e arrondissement. Pensée comme une correspondance technique, elle n’a jamais été ouverte au public, car le projet de jonction des lignes a été abandonné. Elle n’a même pas de sortie en surface : tout se passe sous terre, dans un couloir condamné du métro.

station fantome metro paris haxo

Une anecdote la rend célèbre: elle fut utilisée comme plateau de tournage pour un film d’horreur dans les années 1980. Inaccessible et non visitable, Haxo est aujourd’hui une station fantôme au sens pur du terme : une station jamais née, un quai sans public, un lieu uniquement visible depuis des trains de service. Elle sert surtout de terrain de jeu pour les grapheurs et d’espace pour stocker les rames du métro hors des heures de circulation.

Découvrez la station de métro Haxo ici 

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Les explorateurs urbains — les cataphiles du bitume — en ont fait des lieux de fascination. Certains rêvent de redonner vie à ces stations, d’en faire des salles d’exposition, des théâtres souterrains ou des marchés d’un nouveau genre. En 2014, un projet audacieux avait imaginé transformer la station Arsenal en piscine souterraine. Le projet n’a jamais abouti, mais il a rappelé combien ces espaces oubliés excitaient l’imaginaire collectif.

Plus qu’un simple vestige, chaque station fantôme raconte une époque, une crise, une ambition. Elles sont les marges du récit parisien, les interstices de la ville lumière. Les arpenter, même par l’imaginaire, c’est réveiller un pan de mémoire collective, enfoui dans les entrailles d’un métro que l’on croyait connaître.

Alors, la prochaine fois que votre rame ralentira entre deux stations, observez bien les ténèbres du tunnel. Peut-être y verrez-vous l’écho d’un quai disparu, ou le fantôme d’un Paris oublié.

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