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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Le géant doré

Le géant doré

Méconnue du grand public, la Grande Pagode de Paris trône majestueusement entre les arbres du parc du bois de Vincennes. Ce bâtiment insolite aménagé par les architectes Boileau et Carrière, fut initialement construit pour accueillir les pavillons du Cameroun et du Togo lors de l'exposition coloniale de Paris en 1931. C’est dans l’enceinte de ce complexe religieux qu’est aussi construit en 1975 un étonnant centre bouddhiste, inauguré par le 16ᵉ Karmapa, chef spirituel suprême du Bouddhisme Tibétain. Le temple est alors nommé « Kagyu Euser Tcheu Dzong », ce qui se traduit par le doux nom de « Citadelle de la Claire Lumière ».

Au cœur de l'édifice majestueux, peu de personnes savent que l'on peut observer le plus grand Bouddha d'Europe. Constamment entourée d’offrandes, l’imposante statue mesure 9 mètres de haut et est recouverte de milliers de feuilles d'or régulièrement dépoussiérées. Mais il existe un autre trésor hallucinant, juste à côté. Depuis 2009, la crypte de la pagode renferme en effet des précieuses reliques du Bouddha originel, provenant du temple « Wat Saket » de Bangkok, que la Thaïlande offrit en cadeau à la France pour sceller l'amitié des deux pays.

Restauré en 2014, le bâtiment abrite aussi le siège de l'Institut international bouddhique et organise de nombreuses animations chaque année. Dès le mois d’avril, on peut ainsi y célébrer le nouvel an Khmer traditionnel, comme au Cambodge, découvrir le Tibet grâce au salon de la culture tibétaine ou se plonger dans des senteurs épicées lors des journées culturelles du Sri Lanka. Aujourd’hui, le Temple accueille tous ceux qui souhaitent être initiés au bouddhisme tibétain, que ce soit par des méditations ou des enseignements permettant d’approfondir ses connaissances, apprendre à apaiser son esprit et surtout ouvrir son cœur à la bonté fondamentale.

Monuments

La silhouette de Trigano

La silhouette de Trigano

Au nord du quartier du Sentier, le surplomb du carrefour Strasbourg - Saint-Denis abrite l’un des immeubles les plus fins de Paris, dont les étroites pièces mesurent à peine deux mètres de large : la pointe Trigano. 

Le bâtiment originel fut construit à la fin du XVIIᵉ siècle sur les hauteurs de la butte Bonne-Nouvelle, également appelée « Butte aux Gravois » car elle fut recouverte à l’époque d’un immense amas de gravas et de détritus nauséabonds. Personne ne voulant y habiter, la Ville transforma le lieu en zone exempte de taxes pour y attirer les artisans, et les premiers à s’y installer furent les ateliers de menuiserie et les marchands de tissu.

C’est en hommage à la dynastie des Trigano, particulièrement implantée dans le négoce du textile et du prêt porter, que le frêle édifice est renommé en 2001. Cette grande famille juive séfarade est aussi connue par le biais de l’homme d’affaires Gilbert Trigano, qui contribua à l’essor phénoménal du Club Méditerranée dans les années 1960.

L’immeuble est longé à gauche par la rue de Cléry et à droite par la rue Beauregard, dont le nom vient justement de la jolie vue sur Paris offerte aux habitants du haut de la butte, avant que les hautes maisons ne soient construites. Non loin d’ici se trouvait d’ailleurs vers 1650, la célèbre « cour des miracles », un espace de non-droit ainsi appelé car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient fait leur lieu de résidence, y disparaissaient à la nuit tombée, « comme par miracle ».

Élancée sur quatre étages, l’architecture singulière de la pointe Trigano fut rehaussée d’un étage et réaménagée à de nombreuses reprises avant d’avoir son apparence actuelle. Après avoir hébergé une petite boutique de vins et de spiritueux, le rez-de-chaussée a été transformé en un appartement mais conserve les anciennes grilles de fer forgé qui protégeaient autrefois le petit commerce des ivrognes en manque de liqueur. Sur le fronton, une grande plaque indique qu’André Chénier, poète et journaliste opposé aux idées de Robespierre, y aurait vécu en 1793, avant d’être arrêté et guillotiné par les révolutionnaires.

Si vous passez dans les parages, ne manquez pas d’aller photographier le petit immeuble en forme de pointe et de le contourner sur quelques mètres pour découvrir une autre « mini » curiosité : la Rue des Degrés, rue plus courte de Paris !

Insolite

Les tourtes des cannibales

Les tourtes des cannibales

Au milieu du XVe siècle, dans une petite rue de l’Île de la Cité, bien avant que Paris ne devienne la ville lumière, une histoire sombre circulait parmi les habitants. La rue des Marmousets, aujourd’hui remplacée par un bâtiment de Hôpital Hôtel-Dieu, fut le théâtre d’un des récits les plus terrifiants de la capitale. On y racontait qu’un barbier et un pâtissier, voisins de boutique, avaient scellé un pacte diabolique.

 

Le barbier, connu pour son habileté à manier le rasoir, attirait les clients avec des promesses de soins impeccables. Mais derrière les rideaux de son échoppe, l’homme n’offrait pas que des coupes de cheveux. Lorsqu’un voyageur solitaire ou un client un peu trop naïf s’installait dans son fauteuil, le rasoir glissait, non pas pour tailler la barbe, mais pour trancher la gorge. L’infortuné était alors précipité dans une trappe menant directement à l’arrière-boutique du pâtissier.

 

Ce dernier, un artisan réputé pour ses tourtes exquises, transformait les corps en une farce macabre. Mélangée à des épices et des herbes, cette chair humaine devenait l’ingrédient principal de ses pâtés, que les habitants du quartier s’arrachaient. Les clients louaient la saveur unique de ces tourtes sans jamais soupçonner l’horreur qui se dissimulait derrière leur croûte dorée.

 

L’affaire finit par éclater, selon la légende, lorsqu’un chien refusa de quitter la boutique du pâtissier, reniflant avec insistance une odeur suspecte. L’animal, appartenant à une victime, mena les enquêteurs à découvrir l’inimaginable. Dans les sous-sols des deux échoppes, des restes humains furent retrouvés, témoins glaçants de ces crimes odieux.

 

La légende raconte que le barbier et le pâtissier furent jugés et exécutés, leurs âmes condamnées à hanter la rue des Marmousets pour l’éternité. Certains disent encore entendre, par les nuits les plus calmes, un bruit de rasoir qui siffle dans l’air, suivi du craquement d’une croûte de tourte. Vérité ou simple rumeur, cette histoire continue de glacer le sang des curieux qui la découvrent.

Légendes et mystères

L'immeuble cathédrale

L'immeuble cathédrale

Sous le Second Empire, le nord des Halles de Paris est encore peu urbanisé. Les services de la ville décident donc de prolonger la rue de Réaumur en faisant construire une impressionnante série d'immeubles entre les actuelles stations de métro Arts & Métiers et Bourse. Pour encourager la créativité des bâtisseurs, la collectivité organise en 1897 un concours de la façade la plus innovante. Quatre seront primées mais pas celle de "l'Immeuble Cathédrale" visible sur la photo, pourtant reconnue comme l'une des plus extraordinaires du quartier. Digne d’un portail d’église, cet énigmatique fronton de pierre  est conçu dans un style néogothique par les architectes Jouannin et Singery, en collaboration avec le sculpteur Jacquier, et présente une composition décorative particulièrement originale, centrée sur le thème du Temps. 

La clé de voûte de la porte d'entrée annonce le sujet avec un double faciès de Janus, dieu romain des passages, qui prévient de la transition temporelle qui s'effectuera quand le visiteur rentrera dans l'édifice. Et le concept du "Temps" devient encore plus évident lorsque l'on observe le coeur de la façade, où des superbes mascarons représentent les quatre saisons. En haut à gauche, la déesse Flore sourit pour annoncer le Printemps tandis qu'en dessous, la nymphe Pomone incarne l'Automne. En bas à droite, Borée, le dieu du Vent, souffle pour prévenir de l'Hiver, et au-dessus de lui, Ceres, déesse de l'agriculture et de la fertilité, personnifie les douceurs de l'Été.

On peut ensuite remarquer entre les arcades, des sculptures minutieuses des douze signes du zodiaque, qui figurent les grandes périodes qui définissent une année. D'ailleurs on retrouve aussi le zodiaque un peu plus haut, tout autour du cadran de l'horloge, mais sous forme de symboles dorés, dans des médaillons richement décorés. En observant bien le centre de la rosace, les curieux peuvent même apercevoir un baromètre  capable de prédire la météo sur une échelle de 8 niveaux, depuis la tempête jusqu'à la canicule ! L'extraordinaire façade de ne se contente donc pas de symboliser le temps qui passe, mais prédit aussi le temps qu'il fera... 

Art et Culture

Le gardien des nuits gourmandes

Le gardien des nuits gourmandes

Quand minuit sonne à Paris et que la plupart des lumières s'éteignent, une étrange enseigne dorée en forme de cochon continue de briller dans la nuit. Elle se balance doucement au-dessus d'une façade où les heures n'ont jamais d'importance. Bienvenue au Pied de Cochon, ce restaurant ouvert en 1947 qui ne ferme ses portes que 3h dans la nuit. Situé au 6 rue Coquillière, à deux pas du forum des Halles, l’établissement culinaire garde jalousement le secret d'un Paris disparu. Car avant d'être un restaurant, cet emplacement a connu bien des vies : d'abord partie du sinistre cimetière des Innocents au Moyen Âge, transformé ensuite en boucherie près de l'ancienne "Halle aux cochons", ce lieu est imprégné d'une histoire insolite. Mais le véritable mystère se cache sous vos pieds. Dans les entrailles du restaurant, si l'on vous autorise à descendre dans la cave voûtée, vous pourrez apercevoir un authentique puits médiéval, vestige d'une époque où Paris se construisait couche après couche.

Le Pied de Cochon n'est pas seulement un restaurant – c'est un rescapé. En 1971, quand les bulldozers ont rasé les mythiques pavillons Baltard des Halles, tout le quartier fut bouleversé. Le "ventre de Paris" décrit par Zola était éventré. Mais par un étrange miracle, le Pied de Cochon est resté debout, comme s'il refusait de laisser disparaître l'âme des lieux.C'est dans ses murs que se perpétue depuis des décennies un rituel nocturne unique : la dégustation de la soupe à l'oignon gratinée aux premières lueurs de l'aube. Cette tradition remonte au temps où les "forts des Halles", ces travailleurs herculéens qui déchargeaient les marchandises toute la nuit, venaient s'y réchauffer après leur labeur. La légende raconte qu'à 5 heures précises, on leur servait le "petit blanc" réparateur – un verre de vin blanc sec pour accompagner la soupe brûlante. L'escalier en colimaçon qui mène à l'étage a été le témoin silencieux de milliers de noctambules célèbres. Julia Child, la papesse de la cuisine française aux États-Unis, aurait déclaré que c'était ici qu'on trouvait "la meilleure soupe à l'oignon de Paris".

Le restaurant séduit autant par sa cuisine que par son décor Belle Époque préservé dans ses moindres détails. En franchissant le seuil, on est immédiatement transporté dans le Paris d'antan : vitraux colorés filtrant la lumière, lustres majestueux en verre de Murano illuminant l'espace, boiseries patinées par le temps. Chaque recoin révèle un clin d'œil à l'animal emblématique des lieux : poignées de portes dorées en forme de pied de cochon, moulures ornées de motifs porcins, et gravures anciennes évoquant les scènes des Halles d'autrefois. L'établissement a su conserver intact ce patrimoine décoratif qui fait aujourd'hui sa réputation, des banquettes rouges caractéristiques jusqu'aux miroirs ternis qui semblent avoir tout vu.

La spécialité emblématique de la maison, le pied de cochon pané farci aux truffes, mérite qu'on s'y attarde. Ce n'est pas un simple plat – c'est une relique culinaire. Sa recette, jalousement gardée et inchangée depuis les années 1940, est le fruit d'un savoir-faire transmis de génération en génération. D'abord cuit longuement à petit feu, puis désossé avec précision, le pied est ensuite farci d'une préparation aux truffes avant d'être pané et doré au four. Pendant les périodes difficiles d'après-guerre, quand la viande se faisait rare, cette partie dédaignée du cochon est devenue le trésor des assiettes parisiennes.

Dans les années les plus sombres, le Pied de Cochon s'est imposé comme "l'ambassade de la nuit", l'un des rares havres où l'on pouvait se restaurer à toute heure. La grande horloge qui trône dans la salle principale a vu défiler des générations de Parisiens et d'étrangers fascinés – du travailleur matinal au fêtard impénitent, du chauffeur de taxi au personnalités venues en « incognito », à l’instar de Charles Aznavour ou de Jean-Paul Belmondo.

Aujourd'hui encore, alors que Paris dort, les lumières du Pied de Cochon continuent de briller comme un phare dans la nuit. Derrière ses vitraux d'époque et son sublime décor préservé, ce n'est pas seulement un restaurant qui persiste – c'est un pan entier de l'histoire de Paris qui refuse de s'éteindre !


Lieux et rues

La tentation des sénateurs

La tentation des sénateurs

Vers l’an 1766, le sieur Lefèvre, limonadier du Roi Louis XV, fait fortune en vendant ses boissons rafraichissantes à la cour. Prévoyant, il décide de placer ses gains en rachetant un petit hôtel particulier situé en face de l’Île de la Cité, qu’il transforme en un commerce de vins et de spiritueux. La proximité de la boutique avec le marché des volailles contribue au succès immédiat de l’établissement, tant et si bien que le jeune marchand décide de rajouter un espace de restauration et d’aménager les pièces du premier étage en petites chambres d’hôtellerie.

Un siècle plus tard, le nouveau propriétaire Jules Lapérouse, profite de l’homonymie de son patronyme avec celui du grand explorateur Jean-François La Pérouse, pour renommer la charmante auberge et faire apposer à l’angle de l’immeuble une peinture représentant le galion du célèbre marin-aventurier. Au rez-de-chaussée, les cadres de bois sont embellis avec des superbes portraits de femmes en costume de la Belle Époque, tandis que le haut de la façade est décoré de blasons renfermant un sarment de vigne et une couronne, qui rendent hommage au premier magasin de vin créé par l’ancien limonadier royal.

Mais les plus beaux ornements sont sans conteste les grands lampadaires peints en bleu et or, dont les formes arrondies font écho aux volutes végétales du logo du restaurant. À l’étage, Lapérouse fait aussi transformer les chambres en petits salons confidentiels où l’on déguste des plats divins qui propulsent le restaurant au sommet de la gastronomie française.

Dès la fin du XX siècle, pendant qu’Eiffel construit sa tour pour impressionner les visiteurs de l’exposition universelle de Paris, toute l’intelligentsia de la capitale se bouscule au portillon de la nouvelle cantine à la mode : Zola, Maupassant, Baudelaire et même Proust viennent s’y régaler. En 1933, Lapérouse devient alors le premier restaurant à obtenir les trois étoiles au guide Michelin. On s’y croise, on s’y confie, on s’y encanaille surtout. À l’abri des regards, les petits salons privés deviennent l’antre des amours des sénateurs et des “Cocottes”, sulfureuses courtisanes ne proposant leurs charmes qu’en échange de somptueux bijoux. Certaines d’entre elles vont même jusqu’à graver leurs initiales en bas des miroirs du restaurant, afin de vérifier si les diamants offerts ne sont pas factices !

Ainsi, au fil des dîners mondains et des soirées enivrantes, les années passent mais la gloire de Lapérouse ne s’essouffle pas. Ses illustres salons continuent à attirer les célébrités telles que Delacroix, Berlioz, Sarah Bernhardt et Orson Welles. Même Colette s’y réfugie pour rédiger son roman “Chatte” et Balzac s’en inspire pour son roman-feuilleton “La Maison Nucigen”.

Récemment rénové dans l’esprit de la Belle Époque, Lapérouse propose toujours aujourd’hui de superbes expériences culinaires que l’on peut agrémenter avec l’une des 12 000 bouteilles de vins préservées dans la grande cave de 300 m2. Dans ce restaurant mythique, chaque étage est encore un rendez-vous digne d’un décor de cinéma, dont les murs ne dévoilent leurs secrets qu’à la lumière des chandelles...

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