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La première passerelle

La première passerelle

Lorsque Napoléon 1er lance ses grands travaux d'aménagement de la capitale vers 1802, il demande à ses architectes de reprendre l'ancien projet de cours d’eau artificiel qui relierait le canal de l'Ourcq à la Seine. Mais le contexte politico-économique difficile retarde sans cesse le chantier et les travaux ne sont achevés que 25 ans plus tard. Afin de construire le chenal de 3,5m de profondeur, qui se déroule sur un dénivelé de plus de 25 mètres, les ingénieurs doivent installer neuf imposantes écluses et ne créent que deux ponts fixes.

Il faut attendre 1860 avant que la magnifique "Passerelle des Douanes" soit élevée dans le prolongement de la rue Léon Jouhaux, où se trouvaient autrefois les grands entrepôts des Douanes. C'est là, derrière des murs bien gardés, qu'étaient conservés tous les produits confisqués dont des armes de guerre et d'inestimables œuvres d'art. Mais on pouvait aussi y trouver des biens plus insolites : chevaux de course, luxueuses voitures à vapeur et même des animaux empaillés remplis d'opium !

Conçu en trois arcs de fonte moulée, le petit pont fait en tout cas immédiatement le bonheur des Parisiens qui viennent y flâner pour trouver de la fraîcheur. Son succès et tel que quatre autres arches piétonnes sont bientôt construites entre les deux rives, dont la Passerelle de la Grange-aux-Belles, rendue célèbre par le film "Hôtel du Nord" et la mythique réplique d’Arletty : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ». 

En tout cas, la Passerelle des Douanes offre l'un des points de vue les plus beaux sur le canal Saint-Martin. Sur la photo, on peut notamment apercevoir l'entrée du tunnel dans lequel les eaux s'engouffrent pour ressortir un peu plus au sud, au niveau du Pavillon de l'Arsenal. Le canal n'est recouvert sur cette portion qu'en 1862, car à cette époque, Napoléon III craint encore les rebellions des quartiers populaires de la Bastille. Il demande donc à son architecte en chef, l’illustre Baron Haussmann, d'installer une longue chape de pierre au-dessus du bras d'eau, afin de faciliter le déplacement des troupes armées en charge du maintien de l'ordre !

Insolite

Les colombes amoureuses

Les colombes amoureuses

Nous sommes à la fin du XIIIe siècle, pendant la construction de Notre-Dame de Paris. Il faudra encore une cinquantaine d’années avant que l’édifice soit fini. D’innombrables travailleurs sont embauchés pour achever la façade et les tours de l’immense Cathédrale. Certains sont hébergés dans le quartier du Marais, dans des baraques de bois louées pour quelques sous, par l’ordre des Chevaliers Templiers. D’autres sont logés sur l’Île de la Cité dans la rue d’Enfer, aujourd’hui renommée Rue des Ursins, à la demande des riverains.

Un jour de l’année 1296, probablement à la suite d’une inondation de la Seine, la maison de l’un de ces ouvriers qui apprivoisait des petites colombes, s’effondra. Aucun habitant ne fut présent lors du drame, tandis que deux oiseaux se retrouvèrent prisonniers des décombres. Avec l’aide de quelques passants, le mâle réussit à s’extraire des pierres et à prendre son envol, mais la femelle resta enfermée dans sa prison de granit. Jour et nuit, le mâle restait au sommet des gravats, cherchant désespérément une solution pour en extraire son âme sœur.

La légende dit même qu’il partait régulièrement chercher des graines pour nourrir sa compagne, et lui faisait boire de l’eau de la Seine, à l’aide d’un petit brin de paille. Émus de ce spectacle attendrissant, les habitants du quartier unirent leurs forces et parvinrent à libérer la femelle. Reconnaissants et heureux de leurs retrouvailles, les deux colombes s’élevèrent alors dans le ciel, et effectuèrent une longue danse aérienne pour remercier leurs sauveurs. 

C’est en l’honneur de ces deux oiseaux, symboles de paix et de liberté, que la ruelle fut renommée “Rue de la Colombe”. D’ailleurs, on peut voir au-dessus de la porte du numéro 4, juste à l’endroit de la libération, un magnifique relief représentant les colombes amoureuses. Après l’achèvement de Notre-Dame, la maison fut reconstruite. Le propriétaire des lieux décida d’y fonder le premier restaurant de Paris, qu'il nomma : "Les Deux Colombes" !

Insolite

Rien que la vérité

Rien que la vérité

Trait d’union entre la rue des Bons-Enfants et la place de Valois, le Passage Vérité se faufile sous une haute voûte de pierre de taille, offrant une superbe perspective sur le majestueux pavillon de l’aile orientale du Palais-Royal.

Il est conçu au XVIIIᵉ siècle par Jean-Sylvain Cartaud, architecte de la maison d'Orléans et conseiller royal pour l’acquisition des œuvres d’art. Agrémenté de deux lanternes, il permet alors aux corps d’armée de mieux circuler de jour comme de nuit, afin de surveiller les environs et repousser les brigands venus de la Cour des Miracles, sorte d’immense repaire de criminels, située à moins de 500 mètres à l’est.

L’arcade est toutefois rendue publique en 1799, afin que les Parisiens puissent facilement déambuler depuis la zone du Châtelet jusqu’aux Jardins du Palais Royal. L’abri discret est alors rapidement occupé par des échoppes de marchands d’estampes, de bouquinistes et de vendeurs de gazettes. Pourtant, à cette époque, de nombreux parisiens sont illettrés et leur manque de culture laisse planer une croyance selon laquelle seuls les écrits ne mentent pas.

Il n’en faut pas moins pour que le petit passage truffé de bouquins et de journaux se transforme en lieu où l’on peut -paraît-il-, trouver une réponse vraie à toutes les questions que l’on se pose.

C’est de là que vient son nom, “Passage de la Vérité”, qui sera plus tard écourté pour devenir “Passage Vérité”. En passant sous l’arche, vous ne vous soucierez certainement pas de ces temps où Paris était une ville de légendes et de rumeurs, mais vous pourrez quand même réfléchir à cette belle citation du célèbre écrivain Jules Renard : “Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité.”

Lieux et rues

La silhouette de Trigano

La silhouette de Trigano

Au nord du quartier du Sentier, le surplomb du carrefour Strasbourg - Saint-Denis abrite l’un des immeubles les plus fins de Paris, dont les étroites pièces mesurent à peine deux mètres de large : la pointe Trigano. 

Le bâtiment originel fut construit à la fin du XVIIᵉ siècle sur les hauteurs de la butte Bonne-Nouvelle, également appelée « Butte aux Gravois » car elle fut recouverte à l’époque d’un immense amas de gravas et de détritus nauséabonds. Personne ne voulant y habiter, la Ville transforma le lieu en zone exempte de taxes pour y attirer les artisans, et les premiers à s’y installer furent les ateliers de menuiserie et les marchands de tissu.

C’est en hommage à la dynastie des Trigano, particulièrement implantée dans le négoce du textile et du prêt porter, que le frêle édifice est renommé en 2001. Cette grande famille juive séfarade est aussi connue par le biais de l’homme d’affaires Gilbert Trigano, qui contribua à l’essor phénoménal du Club Méditerranée dans les années 1960.

L’immeuble est longé à gauche par la rue de Cléry et à droite par la rue Beauregard, dont le nom vient justement de la jolie vue sur Paris offerte aux habitants du haut de la butte, avant que les hautes maisons ne soient construites. Non loin d’ici se trouvait d’ailleurs vers 1650, la célèbre « cour des miracles », un espace de non-droit ainsi appelé car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient fait leur lieu de résidence, y disparaissaient à la nuit tombée, « comme par miracle ».

Élancée sur quatre étages, l’architecture singulière de la pointe Trigano fut rehaussée d’un étage et réaménagée à de nombreuses reprises avant d’avoir son apparence actuelle. Après avoir hébergé une petite boutique de vins et de spiritueux, le rez-de-chaussée a été transformé en un appartement mais conserve les anciennes grilles de fer forgé qui protégeaient autrefois le petit commerce des ivrognes en manque de liqueur. Sur le fronton, une grande plaque indique qu’André Chénier, poète et journaliste opposé aux idées de Robespierre, y aurait vécu en 1793, avant d’être arrêté et guillotiné par les révolutionnaires.

Si vous passez dans les parages, ne manquez pas d’aller photographier le petit immeuble en forme de pointe et de le contourner sur quelques mètres pour découvrir une autre « mini » curiosité : la Rue des Degrés, rue plus courte de Paris !

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