reseaux instagram d'arcanum reseaux youtube d'arcanum reseaux twitter d'arcanum reseaux pinterest d'arcanum

Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Le pacte de Nimègue

Le pacte de Nimègue

Sous le règne du Roi Soleil, les membres de la cour de Versailles sont coutumiers des flatteries au souverain pour tenter d'obtenir en retour quelques privilèges supplémentaires. Parmi eux, le maréchal de La Feuillade se fait remarquer pour sa bravoure dans les corps d'armée. En 1685, il utilise même son terrain situé à côté du Palais Royal pour faire construire la Place des Victoires, en l'honneur de la signature du traité de Nimègue, qui mit fin à la guerre de Hollande en 1678 et consacra la victoire de Louis XIV sur ses ennemis.

L'architecte Jules Hardouin-Mansart est ainsi missionné pour aménager l'espace et le sculpteur Desjardins pour créer l'imposante sculpture centrale. Éclairée nuit et jour par d'imposants chandeliers, la première version de l'œuvre fait plus de 12 mètres de haut et représente Louis XIV debout, en costume de sacre. Obtenant de fait, toute l'estime du roi de France, le Maréchal de la Feuillade jouit de sa réussite. Il vise encore plus haut en tentant de rendre navigable le nord de la Loire, mais fait une énorme boulette qui provoque l'inondation de toute la vallée de Roanne (dans l'ouest de la région Lyonnaise), et brise définitivement toute sa bonne réputation !

Plus d'un siècle plus tard, la révolution frémit et les figures monarchiques ne sont plus en vogue dans la capitale. Les contestataires abattent la statue pour la fondre en canons et font installer à la place une pyramide de bois portant les noms de leur camarades tués au combat. 

En 1793, Napoléon Bonaparte devient général des armées et fait à son tour détruire la pyramide pour offrir du bois de chauffe à ses soldats. À la place, le futur empereur fait installer une statue de son jeune bras droit mort au combat, Louis Desaix, qui l'avait protégé durant la célèbre campagne d'Égypte où Napoléon était parti percer le secret des Pharaons. Mais l'œuvre présente Desaix très dénudé et face au scandale que cela provoque, la statue est rapidement recouverte avec une palissade de bois et finalement retirée en 1814.

Il faut attendre la restauration de la monarchie pour que Louis XVIII fasse installer au centre de la place une autre statue, rendant à nouveau hommage à Louis XIV. Sculpté par François Joseph Bosio, le Roi Soleil est représenté victorieux sur un cheval cabré, dont le poids est discrètement soutenu par la longue queue qui s'appuie sur le piédestal. Notez qu'habituellement, les statues équestres montrant un cheval avec deux jambes avant levées, honorent un cavalier mort au combat (ce qui n'est pas le cas de Louis XIV), alors que pour celles représentant des destriers avec les quatre jambes au sol, le personnage est mort de causes naturelles !

Louis XIV est en tout cas représenté ici dans tout sa splendeur. En tenue d'empereur romain, pieds nus et sans scelle, le monarque est coiffé d'une couronne de laurier qui symbolise le triomphe et tient dans sa main droite un tube qui pourrait bien contenir le célèbre traité de Nimègue !

Lieux et rues

La silhouette de Trigano

La silhouette de Trigano

Au nord du quartier du Sentier, le surplomb du carrefour Strasbourg - Saint-Denis abrite l’un des immeubles les plus fins de Paris, dont les étroites pièces mesurent à peine deux mètres de large : la pointe Trigano. 

Le bâtiment originel fut construit à la fin du XVIIᵉ siècle sur les hauteurs de la butte Bonne-Nouvelle, également appelée « Butte aux Gravois » car elle fut recouverte à l’époque d’un immense amas de gravas et de détritus nauséabonds. Personne ne voulant y habiter, la Ville transforma le lieu en zone exempte de taxes pour y attirer les artisans, et les premiers à s’y installer furent les ateliers de menuiserie et les marchands de tissu.

C’est en hommage à la dynastie des Trigano, particulièrement implantée dans le négoce du textile et du prêt porter, que le frêle édifice est renommé en 2001. Cette grande famille juive séfarade est aussi connue par le biais de l’homme d’affaires Gilbert Trigano, qui contribua à l’essor phénoménal du Club Méditerranée dans les années 1960.

L’immeuble est longé à gauche par la rue de Cléry et à droite par la rue Beauregard, dont le nom vient justement de la jolie vue sur Paris offerte aux habitants du haut de la butte, avant que les hautes maisons ne soient construites. Non loin d’ici se trouvait d’ailleurs vers 1650, la célèbre « cour des miracles », un espace de non-droit ainsi appelé car les prétendues infirmités des mendiants qui en avaient fait leur lieu de résidence, y disparaissaient à la nuit tombée, « comme par miracle ».

Élancée sur quatre étages, l’architecture singulière de la pointe Trigano fut rehaussée d’un étage et réaménagée à de nombreuses reprises avant d’avoir son apparence actuelle. Après avoir hébergé une petite boutique de vins et de spiritueux, le rez-de-chaussée a été transformé en un appartement mais conserve les anciennes grilles de fer forgé qui protégeaient autrefois le petit commerce des ivrognes en manque de liqueur. Sur le fronton, une grande plaque indique qu’André Chénier, poète et journaliste opposé aux idées de Robespierre, y aurait vécu en 1793, avant d’être arrêté et guillotiné par les révolutionnaires.

Si vous passez dans les parages, ne manquez pas d’aller photographier le petit immeuble en forme de pointe et de le contourner sur quelques mètres pour découvrir une autre « mini » curiosité : la Rue des Degrés, rue plus courte de Paris !

Insolite

Légende ou réalité ?

Légende ou réalité ?

L'histoire du fantôme de l'Opéra Garnier commence en 1873 lorsqu'un violent incendie éclate dans le bâtiment et qu'un jeune pianiste présent sur les lieux perd sa fiancée dans les flammes. En tentant de la sauver, le malheureux musicien trébuche et se brûle gravement le visage au point d'être défiguré. Assommé par la tristesse, il se réfugie dans les sous-sols du Palais et y demeure jusqu'à son inauguration.

Quelques années plus tard, des membres du personnel commencent à rapporter des apparitions d'un homme au visage terrifiant dans les coulisses et les caves du bâtiment. Personne ne croit vraiment à ces rumeurs jusqu'à ce qu'une longue série d'apparitions et d'événements étranges surviennent durant le printemps 1896...

Tandis que la presse s'était emparée du phénomène paranormal, le 20 mai, un lustre se détacha et tua sur le coup une spectatrice qui était assise sur le siège n°13... Par la suite, un anonyme se présentant sous le nom de « Fantôme de l'Opéra », se mit à réserver systématiquement la loge n°5, menaçant de provoquer à nouveau une chute de lustre si la direction de l'Opera ne lui en laissait pas la jouissance et ne lui versait pas 20 000 francs par mois !

La légende du fantôme de l'Opéra était née et fut dépeinte peu après dans un roman fantastique de l'écrivain Gaston Leroux. Depuis, d'autres événements étranges se sont succédé et même si la superstition s'est peu à peu effacée, la loge n°5 reste fermée et l'on peut lire sur la plaque de sa porte « Fantôme de l'Opéra » !

Légendes et mystères

Une Cène minuscule

Une Cène minuscule

Juste de l'autre côté de la colonnade Est du Louvre, l'énigmatique église Saint-Germain-l'Auxerrois présente une façade extraordinaire dont les colonnes et les entrées sont décorées de centaines d'intrigantes et minuscules figurines de pierre, que les bâtisseurs du moyen-âge ont pris un malin plaisir à cacher dans les plus infimes recoins. Ainsi, plus on observe, plus on est subjugué par la finesse et l'originalité des détails.

En se plaçant face au portail de droite et en levant les yeux, on découvre une fabuleuse clé de voûte. Sculptée avec une remarquable minutie, l'oeuvre représente l'un des événements fondateurs du christianisme, la Sainte Cène, qui qualifie le dernier repas de Jésus-Christ en compagnie des douze apôtres, la veille de sa crucifixion et trois jours avant sa résurrection. Pain, vin rouge et viande de veau constituent alors l'ultime dîner.

Admirez la précision millimétrique de ce tableau en relief qui date du XVᵉ siècle. Chaque détail ne mesure que quelques centimètres et fait pourtant ressortir une ambiance particulièrement vivante : observez les drapés des vêtements, les contenus des assiettes, la finesse des cheveux et des barbes...

En bas de la composition, Judas prie les mains jointes pour se faire pardonner d'avoir trahi Jésus en le livrant aux Romains qui pourchassent les chrétiens. Vous pouvez aussi voir au milieu du banquet, l'apôtre Jean qui s'effondre tant il est peiné de savoir que le lendemain sera fait d'une mort certaine. Pourtant, juste à droite, Jésus semble serein et observe ses acolytes d'un regard bienveillant.

Selon l'évangile de Saint-Jean, en ce moment festif mais douloureux, Jésus répète le commandement suivant : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ».

Insolite

PARTAGEZ VOS SECRETS DE PARIS

Rejoignez nos groupes sur les réseaux sociaux

partage-paris-visites-et-balades

Les plus belles photos de Paris pour des idées de visites insolites et secrètes : flânez sur les sentiers et laissez-vous envoûter par le parfum de Paris.

Visitez
partage-paris-insolite

Des anecdotes amusantes pour découvrir les facettes intrigantes de Paris. Partagez dans ce groupe vos trouvailles insolites & décalées.

Découvrez
partage-paris-secret

Le meilleur du Paris secret et méconnu : de superbes partages de publications pour faire découvrir les mystères de la ville et ses endroits secrets.

Explorez
partage-paris-street-art

Découvrez tout le Street-Art de Paris, les auteurs, les lieux des fresques et des événements créatifs qui colorent les rues de la capitale.

Fouillez

PARTENAIRES

et sites conseillés par Arcanum

Gérez vos favoris et accédez gratuitement à toutes les fonctions du site !

En créant votre compte, vous pourrez aussi accéder à l’ensemble des photos et articles, sans aucune limitation.

Veuillez vous connecter

Déjà membre ? connectez-vous ici