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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Le médaillon caché

Le médaillon caché

La Gare de l'Est est construite en 1849 afin de désengorger le trafic de la Gare du Nord et d'accueillir la ligne Paris-Strasbourg. À l'époque, elle ne se compose que d'un simple hall rudimentaire, desservi par deux voies ferrées. Son ouverture se fait pourtant en fanfare et Louis-Napoléon Bonaparte (futur Napoléon III) se charge lui même de couper le ruban lors de l'inauguration. Le terminal est alors surnommé "Embarcadère de Strasbourg" et n'accueille que dix trains par jour.

C'est à cette occasion que l'on incruste une superbe médaille métallique dans le sol du quai principal : le point kilométrique zéro de la ligne reliant la capitale aux contrées alsaciennes. Très décorative, cette marque représente la célèbre locomotive à vapeur Crampton n°80, qui pouvait monter jusqu'à une vitesse record de 120 km/h.

Il faut patienter six ans avant que le terminal ferroviaire soit agrandi avec un nouveau quai et qu'on le renomme à juste titre, "Gare de l'Est". Le trafic se développe alors assez rapidement et de nombreuses échoppes s'installent sur le bord des quais pour vendre de la limonade, du vin et des sandwichs aux voyageurs.

Mais le vrai moment de gloire de la gare a lieu le 5 juin 1883. Surchargés de valises, des touristes fortunés foulent la marque du point zéro pour monter dans les wagons bleu-nuit du premier Orient-Express, qui s'apprête à les faire voyager depuis Paris jusqu'à Constantinople. Pour cette grande et luxueuse croisière de trois nuits et quatre jours, les premières places se sont arrachées à 700 francs-or, ce qui représente la moitié d'un salaire annuel d'un ouvrier !

Vous pouvez aujourd'hui apercevoir le magnifique médaillon du point zéro de la ligne Paris-Strasbourg au centre du grand hall "Alsace", à gauche lorsque vous entrez dans la gare. Si vous le trouvez, posez une petite pièce dessus : il paraît que cela vous garantira un voyage agréable et sans encombres !

Insolite

Le temple de la volupté

Le temple de la volupté

C'est à la demande du Cardinal Richelieu en 1628, que fut construit le Palais Royal de Paris, juste en face du Louvre, alors demeure de la couronne de France. Surnommé "Palais Cardinal" par le dramaturge Molière, le prestigieux bâtiment permet au célèbre ecclésiastique d'exposer sa richesse et ses impressionnantes collections d'oeuvres d'Art. 

Mais cette opulence dévoilée face à la résidence du Roi, dont les finances sont au plus bas, provoque bientôt une tension qui pousse Richelieu à faire don de son bien foncier à Louis XIV. Après le décès du Cardinal, le Palais Royal devient la propriété de la famille d'Orléans, qui fait aménager de nouveaux jardins et de somptueuses galeries où l'on ouvre progressivement des restaurants et des salons de jeux feutrés, nouveaux lieux de débauche discrète pour les aristocrates en quête de soirées sulfureuses.

Dès le début des années 1710, le Duc d'Orléans y organise trois fois par semaine des bals, dont le droit d'entrée est si cher que seuls les plus fortunés peuvent venir, visages masqués, y consommer des plaisirs charnels avec des femmes aux meurs légères. La police n'étant pas autorisée à rentrer dans la demeure des Orléans, les soupers galants et les fêtes mondaines s'enchaînent, les arcades du Palais-Royal deviennent le repaire des filles de joie aux tenues particulièrement provocantes. Vers 1770, ce ne sont pas moins de 700 filles de joies qui y proposent leurs services, sans compter les nombreuses "Hirondelles" qui, la nuit tombée, viennent tenter leur chance sur le pourtour du Palais.

Assez étonnamment, ce commerce sexuel est parfaitement organisé. Dans les galeries construites en bois se trouvent les "Demi-Castors", tandis que les "Castors" ont la primeur des arcades de pierre où déambulent les clients réguliers. Mais les hommes les plus fortunés sont la chasse gardée des "Cocottes", prostituées de luxe qui exhibent leurs charmes à la terrasse du Café du Caveau (aujourd'hui renommé "Caveau Montpensier"), et peuvent facilement accéder aux appartements du premier étage. 

Mais les tambours de la révolution grondent et dès 1789 les forces de l'ordre profitent de la chute de la monarchie pour pénétrer dans la demeure, faire arrêter les jeux d'argent et la prostitution. Les marchandes d'amour sont alors forcées de déménager. Elles fuient vers deux quartiers qui deviendront  bientôt deux pôles brulants des bordels et du Paris coquin : Pigalle et la rue Saint-Denis.

Retrouvez les secrets des galeries et passages de Paris dans nos visites insolites,
ici !

 

 

Insolite

De Paris à San Francisco

De Paris à San Francisco

La photo pourrait vous induire en erreur, car pour une fois nous ne sommes pas à Paris, mais sur la côte ouest des États Unis. Cette extraordinaire verrière surplombe en effet l'immeuble de "La City of Paris", qui fut autrefois l'un des plus importants grands magasins de San Francisco.

L'histoire de ce monument du shopping commence dans les années 1840, tandis que la Californie vit la période de la ruée vers l'or. Fraîchement arrivés de l'ancien continent sur un navire nommé "Ville de Paris", les frères Émile et Félix Verdier sont venus rendre visite aux Yankees pour vendre des stocks de tissus et de vins qui ont voyagé en soute avec eux. Or quelle n'est pas leur surprise de constater que toutes leurs marchandises sont vendues avant même d'avoir été déchargées du bateau !

Face à ce succès fulgurant, les deux hommes repassent commande et font prospérer leurs affaires en quelques mois. Les profits abondants leur permettent d'ouvrir une petite boutique au bord de l'eau, qu'ils nomment "Ville de Paris", en hommage à leur amour pour la Ville Lumière. S'ensuit une ascension fulgurante de leur business, que seuls les États-Unis permettent d'atteindre rapidement à l'époque. Les frères Verdier développent un commerce phénoménal et créent ainsi l'un des plus grands magasins de San Francisco. En 1896, leur fortune leur permet même de faire construire leur propre immeuble de galeries marchandes, en face d'Union Square, centre commercial historique de la ville californienne.

Aux manettes de la décoration, l'architecte Clinton Day s'inspire du blason de Paris pour décorer le plafond avec une fabuleuse rotonde surmontée d'un plafond de verre. Durant plus de 70 ans, "The City of Paris" attire des chalands des quatre coins de l'État. Mais les chocs pétroliers arrivent et les fortes variations des marchés financiers américains ne permettent pas à l'enseigne de subsister. L'immeuble des Verdier est vendu par des fonds bancaires puis passe de main en main jusqu'à être démoli en 1981, en dépit d'une pétition de plus de 66 000 signatures qui souhaitaient préserver l'édifice.

Un nouveau bâtiment est donc construit à la place, mais fort heureusement les architectes réussissent à installer à son sommet l'ancien dôme de verre d'origine. C'est ainsi que même aux USA, le coeur de Paris "peut être battu par les flots, mais il ne sombre pas" : "Fluctuat Nec Mergitur" !

Art et Culture

Rien que la vérité

Rien que la vérité

Trait d’union entre la rue des Bons-Enfants et la place de Valois, le Passage Vérité se faufile sous une haute voûte de pierre de taille, offrant une superbe perspective sur le majestueux pavillon de l’aile orientale du Palais-Royal.

Il est conçu au XVIIIᵉ siècle par Jean-Sylvain Cartaud, architecte de la maison d'Orléans et conseiller royal pour l’acquisition des œuvres d’art. Agrémenté de deux lanternes, il permet alors aux corps d’armée de mieux circuler de jour comme de nuit, afin de surveiller les environs et repousser les brigands venus de la Cour des Miracles, sorte d’immense repaire de criminels, située à moins de 500 mètres à l’est.

L’arcade est toutefois rendue publique en 1799, afin que les Parisiens puissent facilement déambuler depuis la zone du Châtelet jusqu’aux Jardins du Palais Royal. L’abri discret est alors rapidement occupé par des échoppes de marchands d’estampes, de bouquinistes et de vendeurs de gazettes. Pourtant, à cette époque, de nombreux parisiens sont illettrés et leur manque de culture laisse planer une croyance selon laquelle seuls les écrits ne mentent pas.

Il n’en faut pas moins pour que le petit passage truffé de bouquins et de journaux se transforme en lieu où l’on peut -paraît-il-, trouver une réponse vraie à toutes les questions que l’on se pose.

C’est de là que vient son nom, “Passage de la Vérité”, qui sera plus tard écourté pour devenir “Passage Vérité”. En passant sous l’arche, vous ne vous soucierez certainement pas de ces temps où Paris était une ville de légendes et de rumeurs, mais vous pourrez quand même réfléchir à cette belle citation du célèbre écrivain Jules Renard : “Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité.”

Lieux et rues

La gloriette de Buffon

La gloriette de Buffon

Moins connu que ses acolytes Diderot ou Montesquieu, Georges-Louis Leclerc alias Comte de Buffon, est pourtant un illustre, biologiste, mathématicien et philosophe qui rédigea tout au long de sa vie "L'Histoire Naturelle", une fabuleuse encyclopédie comprenant tout le savoir de son époque sur les sciences naturelles, de l'homme aux animaux. Il entre d'ailleurs en 1753 à l’Académie française et devient un membre important la franc-maçonnerie naissante. Cet observateur de la nature participe grandement à l'esprit des Lumières et ses théories sur la nature ont influencé de nombreux naturalistes, à commencer par le célèbre Charles Darwin, à l'origine de la théorie de l'évolution des espèces.

Buffon est originaire de Montbard en Bourgogne, où il se retire huit mois par an pour travailler et faire des expériences sidérurgiques dans l'imposante Forge de sa propriété. Grand protégé de la toute-puissante marquise de Pompadour, il obtient assez vite une renommée internationale, ce qui attire les dons qui lui permettent de faire grandir ses collections de plantes et d'animaux.

 

Sur la photo, le petit kiosque conçu par Buffon en 1787 est l'une des plus anciennes structures entièrement métalliques au monde et la plus ancienne de Paris. Cette "Gloriette" (nom issu des pavillons où les guerriers antiques étaient glorifiés), se trouve au sommet du labyrinthe végétal du Jardin des Plantes de Paris.

 

Tandis qu'il est nommé intendant du Jardin du Roi à seulement 32 ans, Buffon aime se retrouver sur les hauteurs de la butte du parc, qui n'a pourtant rien de naturel puisqu'elle fut constituée au XIVe siècle par l’accumulation de détritus provenant des faubourgs de la capitale. C'est en tout cas ici que le grand homme réfléchit à l'aménagement des galeries des bâtiments du Jardin, qui formeront bientôt la base du Muséum national d’histoire naturelle de Paris.

 

Pour la création de sa Gloriette, il prend un soin particulier à définir une architecture métallique fine et élancée qui permet au pavillon de se fondre parfaitement dans la continuité du paysage. D'une conception très avant-gardiste pour l’époque, l'oeuvre de fonte s'élève à 9m de haut et se pare de superbes décorations composées de bronze, de cuivre et d'or, qui dissimulent subtilement les rivets fixant l'armature. Le long des colonnes, Buffon fait aussi graver des phrases intrigantes et poétiques qui seront malheureusement effacées au fil du temps (ex: "Baignons notre coeur dans la voûte étoilée").

 

En haut de l'édifice, le toit s'affale avec légèreté, tel un drap de tente. Il se compose d'un délicat grillage que Buffon a conçu au compas afin de respecter l'harmonie et les règles de la géométrie céleste. D'ailleurs, le chapiteau est surmonté d’une magnifique sphère armillaire (voir lien dans les infos en-dessous), modélisant le mouvement des étoiles et du soleil autour de notre planète, puisqu'à l'époque les astrologues pensaient que l'univers tournait autour de la Terre !

 

L'attribut le plus insolite de la Gloriette, malheureusement disparu aujourd'hui, était un splendide gong de laiton suspendu au plafond, qu'un employé du jardin venait faire sonner tous les jours à midi. Pour ressentir les vibrations de la nature et vous plonger dans l'esprit rêveur de Buffon, vous pouvez finir cette découverte en lisant la devise épicurienne qu'il fit inscrire en lettres dorées sur le pourtour de la rotonde. "Horas non numero nisi serenas" : Je ne compte que les heures qui sont sereines...

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