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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Les secrets du premier palais

Les secrets du premier palais

Première résidence historique des Rois de France, le Palais de l’île de la Cité se dresse majestueusement le long de la Seine. En face du Pont au Change, la Tour de l'horloge est surmontée d'un superbe petit pavillon dont le toit de tuiles est recouvert de chevrons d'or. Dans le prolongement du quai, se trouvent deux tours jumelles. La Tour de César, qui fut bâtie sur des fondations de l'empire Romain, et la Tour d'Argent, où était conservé le trésor de la Couronne. Plus à l'ouest, la Tour Bonbec, tire son nom d'un cachot où l'on torturait les condamnés pour faire sortir des aveux de leur "bec" !

Si les documents les plus anciens attestent d’une bâtisse aménagée ici en 638 après J-C. par le bon roi Dagobert (celui qui mit sa culotte à l'envers), ce n’est que 300 ans plus tard, sous le règne du souverain Hugues Capet, que le palais prend son essor.

Vers l'an 1165, Philippe Auguste s'apprête à partir en croisade pour rejoindre les Templiers qui défendent les intérêts chrétiens en Terre Sainte. Il lance alors le chantier de la grande muraille de Paris et fait aussi transformer la demeure en château fort pour protéger la cour et conserver les archives royales.

Embelli et habité par toutes les dynasties de la monarchie française du moyen âge, le château gothique devient un symbole de la puissance politique et religieuse. Une immense salle des gardes est aménagée dans les sous-sols, afin d'accueillir le réfectoire où l'on sert chaque jour près de 2000 repas, aux employés et aux gens d'armes.

Or à la fin du 14ᵉ, Charles V subit la révolte menée par le prévôt des marchands de Paris, Etienne Marcel, qui veut limiter le pouvoir royal sur le commerce. En réponse aux pressions qu'il subit, le souverain décide de déménager au Louvre et désigne le concierge du palais comme administrateur, responsable de l’organisation judiciaire et de la prison. C'est de cette nomination que naîtra d'ailleurs le nouveau nom du château : la Conciergerie.

Durant la Révolution Française, le bâtiment est le lieu d’une intense activité judiciaire du fait de l’installation du Tribunal révolutionnaire. En janvier 1793, Louis XVI est guillotiné devant les sans-culottes. Une grande coalition militaire rassemble les plus puissants pays du continent contre la France, afin de restaurer la monarchie. C'est l'époque de la Terreur.

Les innombrables détenus sont entassés par groupes de dix dans des cellules d'à peine 10m² et dans les tribunaux du palais, seul un accusé sur trois n'est pas condamné à mort. Ravaillac, Danton, Robespierre et bien d'autres personnalités sont enfermées dans les cachots du château pour être ensuite décapitées sur la place publique. Mais la détenue la plus célèbre est sans conteste la reine Marie Antoinette, qui sera gardée pendant 40 jours dans une cellule sans confort ni intimité.

Les années passant, la conciergerie accueille de moins en moins de détenus et le pouvoir en place transforme le lieu en immense pôle judiciaire. En 1857 on y juge Baudelaire pour son ouvrage "Les fleurs du mal", qui est accusé d'outrage à la morale publique et à la morale religieuse (il sera condamné à 300 francs d'amende). La même année se tient le procès de Gustave Flaubert, dont le roman "Madame Bovary" est accusé d'outrage aux bonnes mœurs (lui est acquitté). 

En 1898, l'écrivain Émile Zola y est aussi condamné pour avoir pris la défense du capitaine Dreyfus, soupçonné d'avoir livré des documents secrets aux Allemands. Et en 1945, le Maréchal Pétain sera jugé de collaboration avec le régime d'Hitler et condamné à mort avant d'être gracié par le Général de Gaulle.

Aujourd'hui, la Conciergerie et le palais de justice s'étendent sur une surface de 6 hectares. Plus de 10 000 avocats, procureurs, justiciables et touristes déambulent dans un labyrinthe de 25km de couloirs. Or, lorsque les visiteurs fatigués se posent dans la buvette du palais pour prendre un rafraîchissement, peu d'entre eux réalisent qu'ils sont assis dans l'ancienne salle d'attente des condamnés, là ou passèrent plus 4000 prisonniers avant de monter dans les charrettes qui les emmenaient vers leur dernière destination...

Monuments

Le vaisseau amiral

Le vaisseau amiral

Au cours du XIXᵉ siècle, les Champs Élysées attirent la riche société qui aime parader en calèche le long de la plus belle avenue du monde. La démultiplication des fiacres est une aubaine pour les artisans du monde hippique qui s'installent progressivement dans le quartier. La famille Hermès crée son atelier de sellerie tandis que la maison de maroquinerie Goyard invente la toile cirée décorée d'une répétition de motifs, la "Goyardine". À la même période, le jeune Louis Vuitton quitte son Jura natal et se fait embaucher comme apprenti chez un malletier parisien. Son énorme talent lui permet rapidement de concevoir des commandes pour de prestigieux clients, dont l'impératrice Eugénie en personne.

Conscient que le monde du transport vit une révolution avec l'avènement des machines à vapeur, Louis fonde sa propre marque de bagages en 1854. Il crée ainsi des malles innovantes, solides et empilables, capables d'accompagner les voyageurs avec élégance, aux quatre coins de la planète. Les affaires fructifient et Vuitton est bientôt rejoint par son fils Georges pour développer l'enseigne à l'étranger. La marque s'affiche alors à Londres et New York où les glorieux produits se vendent comme des petits pains.

Louis Vuitton décède en 1892, après avoir fondé l'un des plus beaux fleurons du luxe à la française. Pour continuer à développer le prestige de la marque, les héritiers font l'acquisition en 1914 d'un bâtiment au numéro 70 des Champs Élysées, "Le Vuitton Building", où ils installent une nouvelle grande boutique. 

Le superbe immeuble de style Art Nouveau, abrite le grand magasin Vuitton jusqu'en 1995, année où l'entreprise décide de déménager à l'angle de l'avenue George V où se dressera dorénavant le vaisseau amiral de la célèbre marque, en face du célèbre Fouquet's (cf. photo).

Bénéficiant d'une situation exceptionnelle, les somptueux locaux sont rénovés de sorte à améliorer sensiblement la performance énergétique de l’immeuble, pour atteindre prochainement la neutralité carbone. Tandis que les étages supérieurs accueillent des bureaux, le magasin principal s'élève sur quatre niveaux et se déploie sur une impressionnante surface commerciale de 6400 m², faisant de cette implantation, la plus grande boutique au monde de l'enseigne !

En 2015, le magazine Forbes classait Vuitton au 14e rang dans sa liste des marques les plus influentes au monde. La même année, le street-artiste EZK (cf. site web ci-dessous) dessinait une œuvre au pochoir sur les murs de Paris, représentant un petit africain dans un seau estampillé du fameux monogramme du malletier, avec un slogan devenu célèbre : « Dans quel monde Vuitton ? ».

Insolite

Rien que la vérité

Rien que la vérité

Trait d’union entre la rue des Bons-Enfants et la place de Valois, le Passage Vérité se faufile sous une haute voûte de pierre de taille, offrant une superbe perspective sur le majestueux pavillon de l’aile orientale du Palais-Royal.

Il est conçu au XVIIIᵉ siècle par Jean-Sylvain Cartaud, architecte de la maison d'Orléans et conseiller royal pour l’acquisition des œuvres d’art. Agrémenté de deux lanternes, il permet alors aux corps d’armée de mieux circuler de jour comme de nuit, afin de surveiller les environs et repousser les brigands venus de la Cour des Miracles, sorte d’immense repaire de criminels, située à moins de 500 mètres à l’est.

L’arcade est toutefois rendue publique en 1799, afin que les Parisiens puissent facilement déambuler depuis la zone du Châtelet jusqu’aux Jardins du Palais Royal. L’abri discret est alors rapidement occupé par des échoppes de marchands d’estampes, de bouquinistes et de vendeurs de gazettes. Pourtant, à cette époque, de nombreux parisiens sont illettrés et leur manque de culture laisse planer une croyance selon laquelle seuls les écrits ne mentent pas.

Il n’en faut pas moins pour que le petit passage truffé de bouquins et de journaux se transforme en lieu où l’on peut -paraît-il-, trouver une réponse vraie à toutes les questions que l’on se pose.

C’est de là que vient son nom, “Passage de la Vérité”, qui sera plus tard écourté pour devenir “Passage Vérité”. En passant sous l’arche, vous ne vous soucierez certainement pas de ces temps où Paris était une ville de légendes et de rumeurs, mais vous pourrez quand même réfléchir à cette belle citation du célèbre écrivain Jules Renard : “Il ne faut pas dire toute la vérité, mais il ne faut dire que la vérité.”

Lieux et rues

Le jardin secret d'Hermès

Le jardin secret d'Hermès

Au numéro 24 de la rue du Faubourg Saint-Honoré se trouve la merveilleuse boutique-mère de la maison Hermès, qui débuta ses activités en 1837 en vendant des équipements équestres et de la sellerie pour l’entretien des fiacres des parisiens fortunés (d’où son logo représentant une calèche). Or en levant les yeux et en observant le coin du haut de l’immeuble, on peut apercevoir une étonnante statue d’un cavalier brandissant deux étendards qui représentent les célèbres “carrés Hermès”. Installée en 1987 pour célébrer les 150 ans de l’entreprise, l’œuvre commémore la parade d’un “cavalier seul” qui, en 1801, voulut célébrer la république et le 14 juillet en descendant les Champs-Élysées sur son cheval, tout en tenant à bout de bras des feux d’artifices crépitants. Hélas, cette date n’était pas encore déclarée jour de fête nationale à l’époque, et l’ardent républicain fut bien vite arrêté.

Mais là n’est pas le seul secret, puisque derrière la statue se cache un extraordinaire jardin perché sur le toit-terrasse. Cet espace de verdure fut aménagé au cours de la seconde guerre mondiale par la famille Hermès, qui y fit installer un potager pour subvenir à ses besoins. Dès la fin du conflit, l’écrin de verdure fut transformé en jardin d’agrément, décoré de fleurs ayant pour particularité de rester blanches, quelle que soit la saison. Dans cet espace de 50m² que l’on appelle “le jardin blanc”, se côtoient rosiers, hibiscus, pensées et même un petit pommier qui se remit étonnamment à produire des fruits après que la jardinière lui ait confié qu’il serait certainement coupé s’il ne donnait plus de pommes !

Ce coin de paradis n’est malheureusement pas ouvert au public mais c’est en venant y chercher de l’inspiration, que le compositeur de parfum d’Hermès, le délicat Jean-Claude Ellena, eut l’idée de créer une fragrance racontant les confidences du petit jardin niché sur le toit. Le maitre parfumeur décrit ainsi sa création « Un jardin de fête, un jardin qui n’en fait qu’à sa tête, arrosé de lumière. ». Il n’y a plus qu’à ouvrir un flacon du parfum “Un jardin sur le toit” pour se laisser emporter par les effluves printaniers.

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