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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

La perruque de Napoléon

La perruque de Napoléon

Lorsque le Louvre est construit à la fin du XIIᵉ siècle, la préoccupation de Philippe II est plutôt d'en faire une forteresse. Progressivement agrandi et transformé en fastueuse demeure pour les Rois de France, le palais subit ses plus importantes modifications sous le règne de Louis XIV. Avant cela, le Roi-Soleil décide toutefois de faire ériger une immense façade à l'Est, justement du côté où le soleil se lève.

Pour la conception de la bâtisse, l'un des architectes impose son projet d'immense colonnade, longue de 170m et haute de 27m, composée de 52 colonnes corinthiennes. Il s'agit de Claude Perrault, frère du célèbre auteur des contes de Perrault. Au centre de la façade, une grande porte est installée afin que l'entrée du roi puisse se faire en grande pompe. À l'époque, c'est l'orient qui importe pour l'arrivée du souverain, pas l'ouest, accès aujourd'hui favorisé par les touristes pour découvrir la célèbre pyramide...

Étonnamment, juste après la fin du chantier, Louis XIV décide de quitter le Louvre pour s'installer au Château de Versailles, qu'il juge plus adapté à la grandeur de sa cour et de son règne. La façade du pavillon central de la colonnade du Louvre demeure lisse, jusqu'à ce que le sculpteur François Lemot, soit sollicité en 1808, pour décorer le haut du bâtiment avec un superbe fronton à la gloire de Napoléon 1er. Le buste de Bonaparte est ainsi représenté entouré de déesses et de muses de la mythologie grecque, dont le nom donna par évolution de langage le mot "Musée".

La composition sculptée sublime l'édifice, mais lorsque la monarchie revient au pouvoir en 1814 avec Louis XVIII, le Roi revanchard des actes de son prédécesseur Bonaparte, demande à ce que l'on fasse disparaître toute trace de l'Empire sur les monuments de France. Facile à dire, mais très compliqué à faire ! Pour satisfaire l'exigence royale, des centaines de sculpteurs sont envoyés aux quatre coins du territoire afin d'effacer les emblèmes de Napoléon. Louis XVIII a notamment dans son collimateur le fronton de la colonnade du Louvre et exige que le buste impérial soit décapité. Finalement, ses architectes proposent une solution qui évitera de casser l'harmonie de l'ensemble sculpté : Ils arrivent à convaincre le souverain qu'il suffit de rajouter une perruque de pierre sur la tête de Napoléon, puis de buriner "LUDOVICO MAGNO" en dessous, afin de transformer le tout, "ni vu, ni connu", en hommage à Louis XIV !

Satisfait du déguisement, le roi retourne se consacrer pleinement à la restauration du pouvoir monarchique. Ce faisant, il oublie néanmoins de remarquer le bouclier de droite tenu par Athéna (déesse de la guerre et de la sagesse), décoré de douze abeilles et d'un aigle avec les ailes ouvertes, symboles ô combien importants du règne de Napoléon 1er !

Ainsi vont les desiderata des hommes de pouvoir, souvent emprunts de contradictions que l'Histoire transforme au fil du temps en anecdotes ironiques...

Insolite

Les tourtes des cannibales

Les tourtes des cannibales

Au milieu du XVe siècle, dans une petite rue de l’Île de la Cité, bien avant que Paris ne devienne la ville lumière, une histoire sombre circulait parmi les habitants. La rue des Marmousets, aujourd’hui remplacée par un bâtiment de Hôpital Hôtel-Dieu, fut le théâtre d’un des récits les plus terrifiants de la capitale. On y racontait qu’un barbier et un pâtissier, voisins de boutique, avaient scellé un pacte diabolique.

 

Le barbier, connu pour son habileté à manier le rasoir, attirait les clients avec des promesses de soins impeccables. Mais derrière les rideaux de son échoppe, l’homme n’offrait pas que des coupes de cheveux. Lorsqu’un voyageur solitaire ou un client un peu trop naïf s’installait dans son fauteuil, le rasoir glissait, non pas pour tailler la barbe, mais pour trancher la gorge. L’infortuné était alors précipité dans une trappe menant directement à l’arrière-boutique du pâtissier.

 

Ce dernier, un artisan réputé pour ses tourtes exquises, transformait les corps en une farce macabre. Mélangée à des épices et des herbes, cette chair humaine devenait l’ingrédient principal de ses pâtés, que les habitants du quartier s’arrachaient. Les clients louaient la saveur unique de ces tourtes sans jamais soupçonner l’horreur qui se dissimulait derrière leur croûte dorée.

 

L’affaire finit par éclater, selon la légende, lorsqu’un chien refusa de quitter la boutique du pâtissier, reniflant avec insistance une odeur suspecte. L’animal, appartenant à une victime, mena les enquêteurs à découvrir l’inimaginable. Dans les sous-sols des deux échoppes, des restes humains furent retrouvés, témoins glaçants de ces crimes odieux.

 

La légende raconte que le barbier et le pâtissier furent jugés et exécutés, leurs âmes condamnées à hanter la rue des Marmousets pour l’éternité. Certains disent encore entendre, par les nuits les plus calmes, un bruit de rasoir qui siffle dans l’air, suivi du craquement d’une croûte de tourte. Vérité ou simple rumeur, cette histoire continue de glacer le sang des curieux qui la découvrent.

Légendes et mystères

Le gardien des nuits gourmandes

Le gardien des nuits gourmandes

Quand minuit sonne à Paris et que la plupart des lumières s'éteignent, une étrange enseigne dorée en forme de cochon continue de briller dans la nuit. Elle se balance doucement au-dessus d'une façade où les heures n'ont jamais d'importance. Bienvenue au Pied de Cochon, ce restaurant ouvert en 1947 qui ne ferme ses portes que 3h dans la nuit. Situé au 6 rue Coquillière, à deux pas du forum des Halles, l’établissement culinaire garde jalousement le secret d'un Paris disparu. Car avant d'être un restaurant, cet emplacement a connu bien des vies : d'abord partie du sinistre cimetière des Innocents au Moyen Âge, transformé ensuite en boucherie près de l'ancienne "Halle aux cochons", ce lieu est imprégné d'une histoire insolite. Mais le véritable mystère se cache sous vos pieds. Dans les entrailles du restaurant, si l'on vous autorise à descendre dans la cave voûtée, vous pourrez apercevoir un authentique puits médiéval, vestige d'une époque où Paris se construisait couche après couche.

Le Pied de Cochon n'est pas seulement un restaurant – c'est un rescapé. En 1971, quand les bulldozers ont rasé les mythiques pavillons Baltard des Halles, tout le quartier fut bouleversé. Le "ventre de Paris" décrit par Zola était éventré. Mais par un étrange miracle, le Pied de Cochon est resté debout, comme s'il refusait de laisser disparaître l'âme des lieux.C'est dans ses murs que se perpétue depuis des décennies un rituel nocturne unique : la dégustation de la soupe à l'oignon gratinée aux premières lueurs de l'aube. Cette tradition remonte au temps où les "forts des Halles", ces travailleurs herculéens qui déchargeaient les marchandises toute la nuit, venaient s'y réchauffer après leur labeur. La légende raconte qu'à 5 heures précises, on leur servait le "petit blanc" réparateur – un verre de vin blanc sec pour accompagner la soupe brûlante. L'escalier en colimaçon qui mène à l'étage a été le témoin silencieux de milliers de noctambules célèbres. Julia Child, la papesse de la cuisine française aux États-Unis, aurait déclaré que c'était ici qu'on trouvait "la meilleure soupe à l'oignon de Paris".

Le restaurant séduit autant par sa cuisine que par son décor Belle Époque préservé dans ses moindres détails. En franchissant le seuil, on est immédiatement transporté dans le Paris d'antan : vitraux colorés filtrant la lumière, lustres majestueux en verre de Murano illuminant l'espace, boiseries patinées par le temps. Chaque recoin révèle un clin d'œil à l'animal emblématique des lieux : poignées de portes dorées en forme de pied de cochon, moulures ornées de motifs porcins, et gravures anciennes évoquant les scènes des Halles d'autrefois. L'établissement a su conserver intact ce patrimoine décoratif qui fait aujourd'hui sa réputation, des banquettes rouges caractéristiques jusqu'aux miroirs ternis qui semblent avoir tout vu.

La spécialité emblématique de la maison, le pied de cochon pané farci aux truffes, mérite qu'on s'y attarde. Ce n'est pas un simple plat – c'est une relique culinaire. Sa recette, jalousement gardée et inchangée depuis les années 1940, est le fruit d'un savoir-faire transmis de génération en génération. D'abord cuit longuement à petit feu, puis désossé avec précision, le pied est ensuite farci d'une préparation aux truffes avant d'être pané et doré au four. Pendant les périodes difficiles d'après-guerre, quand la viande se faisait rare, cette partie dédaignée du cochon est devenue le trésor des assiettes parisiennes.

Dans les années les plus sombres, le Pied de Cochon s'est imposé comme "l'ambassade de la nuit", l'un des rares havres où l'on pouvait se restaurer à toute heure. La grande horloge qui trône dans la salle principale a vu défiler des générations de Parisiens et d'étrangers fascinés – du travailleur matinal au fêtard impénitent, du chauffeur de taxi au personnalités venues en « incognito », à l’instar de Charles Aznavour ou de Jean-Paul Belmondo.

Aujourd'hui encore, alors que Paris dort, les lumières du Pied de Cochon continuent de briller comme un phare dans la nuit. Derrière ses vitraux d'époque et son sublime décor préservé, ce n'est pas seulement un restaurant qui persiste – c'est un pan entier de l'histoire de Paris qui refuse de s'éteindre !


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