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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Les colombes amoureuses

Les colombes amoureuses

Nous sommes à la fin du XIIIe siècle, pendant la construction de Notre-Dame de Paris. Il faudra encore une cinquantaine d’années avant que l’édifice soit fini. D’innombrables travailleurs sont embauchés pour achever la façade et les tours de l’immense Cathédrale. Certains sont hébergés dans le quartier du Marais, dans des baraques de bois louées pour quelques sous, par l’ordre des Chevaliers Templiers. D’autres sont logés sur l’Île de la Cité dans la rue d’Enfer, aujourd’hui renommée Rue des Ursins, à la demande des riverains.

Un jour de l’année 1296, probablement à la suite d’une inondation de la Seine, la maison de l’un de ces ouvriers qui apprivoisait des petites colombes, s’effondra. Aucun habitant ne fut présent lors du drame, tandis que deux oiseaux se retrouvèrent prisonniers des décombres. Avec l’aide de quelques passants, le mâle réussit à s’extraire des pierres et à prendre son envol, mais la femelle resta enfermée dans sa prison de granit. Jour et nuit, le mâle restait au sommet des gravats, cherchant désespérément une solution pour en extraire son âme sœur.

La légende dit même qu’il partait régulièrement chercher des graines pour nourrir sa compagne, et lui faisait boire de l’eau de la Seine, à l’aide d’un petit brin de paille. Émus de ce spectacle attendrissant, les habitants du quartier unirent leurs forces et parvinrent à libérer la femelle. Reconnaissants et heureux de leurs retrouvailles, les deux colombes s’élevèrent alors dans le ciel, et effectuèrent une longue danse aérienne pour remercier leurs sauveurs. 

C’est en l’honneur de ces deux oiseaux, symboles de paix et de liberté, que la ruelle fut renommée “Rue de la Colombe”. D’ailleurs, on peut voir au-dessus de la porte du numéro 4, juste à l’endroit de la libération, un magnifique relief représentant les colombes amoureuses. Après l’achèvement de Notre-Dame, la maison fut reconstruite. Le propriétaire des lieux décida d’y fonder le premier restaurant de Paris, qu'il nomma : "Les Deux Colombes" !

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Le succès de la poivrière

Le succès de la poivrière

Nous sommes en 1844. Tandis que la capitale accueille la grande exposition industrielle, les premières expériences d'éclairage public à l'électricité sont menées sur la place de la Concorde. Flânant le long des Champs-Élysées, un jeune homme venu tenter sa chance à Paris observe les belles boutiques et le tumulte des fiacres qui se croisent sur les pavés. Il s'appelle Félix Potin.

Impatient d'embrasser le succès, le garçon de 24 ans décide d'investir son budget pour louer une petite épicerie dans une rue passante du 9ᵉ arrondissement. Malin, il comprend vite comment se démarquer de ses concurrents qui optent souvent pour des pratiques trompeuses afin d'écouler leur marchandise. Chez Félix, tout est transparent et le slogan inscrit sur la devanture annonce : "Vente de qualité à bon poids et à bon prix".

De fil en aiguille, le commerce attire de plus en plus de monde et grandit car Potin, agissant en véritable précurseur de la grande distribution, sait négocier subtilement avec ses fournisseurs. Les gros volumes d'achat permettent de faire baisser les prix et de dégager des marges de plus en plus importantes. 16 ans plus tard, le désormais grand épicier a suffisamment accumulé d'argent pour ouvrir d'autres points de vente, acheter des usines de production de produits agro-alimentaires et s'offrir un somptueux magasin sur deux niveaux, boulevard Sébastopol.

C'est cet impressionnant immeuble que l'on peut voir sur la photo. Construit dans un style néo-baroque par l'architecte Charles Lemaresquier, l'édifice surmonté d'un grand dôme est ironiquement surnommé "la Poivrière" lors de son inauguration en 1910. La majestueuse rotonde d'angle est ainsi conçue pour faire resplendir l'enseigne de Felix Potin. Affublée de symboles de la mythologie antique telles que des cornes d'abondance, des guirlandes de fruits et des grands vases impériaux, elle magnifie le triomphe d'Hermes, dieu du commerce.

Félix Potin meurt en juillet 1871 mais sa Maison est alors la plus importante épicerie de la capitale et continue son essor sans s'essouffler. Dans les années 1920, la société compte même 70 succursales, 10 usines, 5 chais et 650 chevaux qui permettent de tirer les carrosses des livreurs. La "success story" continuera jusqu'en 1977, année ou l'enseigne cumule plus de 1600 magasins pour un chiffre d'affaires de 3 milliards de francs. Mais la concurrence se fait plus ardue dans les années 80. Auchan, Leclerc et Carrefour passent à la vitesse supérieure en donnant une dimension internationale à leurs business. Incapables de suivre le rythme, les boutiques de Felix Potin perdent peu à peu leur élan jusqu'à leur fermeture définitive en 1995.

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Au temps des rois

Au temps des rois

Jusqu’au moyen âge, le siège de la Monarchie Française se trouve au Palais de la Cité. Mais dès l’an 1370, tandis que le pays traverse la Guerre de Cent Ans, le souverain Charles V décide de déménager au Louvre afin laisser son château aux mains des autorités juridiques et pénitentiaires, qui ne tardent pas à transformer les locaux en immense prison lugubre pour enfermer les innombrables condamnés de la province de Paris.

Or à cette époque, pour connaître l’heure exacte, les Parisiens n’ont pas d’autre choix que de consulter les cadrans solaires disséminés sur les murs de la capitale, où de se référer au bourdonnement des clochers des églises. Soucieux du confort des riverains, le roi demande donc à un horloger Lorrain, Henri de Vic, de concevoir la première grande horloge publique de Paris, qui sera installée sur la façade Est de la tour du Palais de la Cité.

Recouverte de fines feuilles d’or et parée d'un superbe manteau bleu parsemé de fleurs de lys, elle est dotée d'imposantes cloches qui sont sonnées à chaque heure, de jour comme de nuit, et s'emballent dans un carillon incessant lorsqu'il faut annoncer les naissances, mariages ou décès des membres de la famille royale. La magnifique horloge devient ainsi incontournable dans le quotidien des riverains, mais son exposition extérieure ne l'épargne pas des agressions climatiques. En 1685, le roi Henri III ordonne donc une importante restauration et demande qu’on l’enjolive avec plus de décors.


Deux petites statues sont alors installées de part et d'autre du cadran. À droite, la déesse grecque Thémis incarne la Justice, tenant un glaive dans sa main droite, symbole du châtiment, et une balance dans l’autre, qui rappelle la justice divine du pouvoir Royal. À gauche une autre statuette représente l'allégorie de la Loi, portant un sceptre ainsi qu’une tablette contenant de l'inscription latine : « SACRA DEI CELEBRARE PIVS REGALE TIME IVS ». Ce qui signifie « Pieux envers les choses sacrées, respecte aussi le droit royal ! », un message rappelant aux parisiens de l'époque qu'il était préférable de se soumettre au pouvoir de sa majesté !

Au sommet et en bas de l'horloge, deux imposantes plaques gravées sont aussi installées. Dans celle du haut, la phrase signifie "Celui qui a déjà deux couronnes et qui en donnera une troisième", rendant hommage au roi Henri III, qui fut d'abord Grand Duc de Lituanie puis Roi de Pologne avant de devenir roi de France, et qui était ainsi logiquement destiné donner naissance à l'héritier de la couronne de France (remarquez d'ailleurs les deux blasons tenus par des anges au-dessus, avec des fleurs de lys pour la France, et un aigle sur fond rouge pour la Pologne). En bas, le second cartouche contient un second texte qui compare l'horloge à un instrument du pouvoir royal : "Cette machine qui fait aux heures douze parts si justes, enseigne à protéger la Justice et à défendre les Lois !".

Autres curiosités datant d'une restauration plus récente, les intrigants monogrammes insérés sous le toit. Il s'agit en fait d'un hommage à d'illustres membres de la monarchie, sous la forme d'initiales entrelacées. Des « H » superposés à des « C » sont inscrits en souvenir d'Henri II et Catherine de Médicis, instauratrice de la liberté de conscience pour les protestants. À côté, les mélanges de « H » et de « M » qualifient un couple royal célèbre pour ses adultères : Henri IV, l'infatigable dragueur surnommé "Le Vert Galant", et Marguerite de Valois, alias la sulfureuse "Reine Margot" !

Éternel témoin de l'ancien Royaume de France, la plus vieille horloge de Paris est une merveille du patrimoine parisien qu'il ne faut pas louper sous aucun prétexte si vous flânez sur l'île de la Cité. Et si vous êtes agacé par le grand platane juste devant, qui gêne parfois la prise de photo, sachez que la mairie de Paris a toujours refusé de le couper : après le temps du droit monarchique, c’est la nature qui reprend ses droits !

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