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Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Le temple de la volupté

Le temple de la volupté

C'est à la demande du Cardinal Richelieu en 1628, que fut construit le Palais Royal de Paris, juste en face du Louvre, alors demeure de la couronne de France. Surnommé "Palais Cardinal" par le dramaturge Molière, le prestigieux bâtiment permet au célèbre ecclésiastique d'exposer sa richesse et ses impressionnantes collections d'oeuvres d'Art. 

Mais cette opulence dévoilée face à la résidence du Roi, dont les finances sont au plus bas, provoque bientôt une tension qui pousse Richelieu à faire don de son bien foncier à Louis XIV. Après le décès du Cardinal, le Palais Royal devient la propriété de la famille d'Orléans, qui fait aménager de nouveaux jardins et de somptueuses galeries où l'on ouvre progressivement des restaurants et des salons de jeux feutrés, nouveaux lieux de débauche discrète pour les aristocrates en quête de soirées sulfureuses.

Dès le début des années 1710, le Duc d'Orléans y organise trois fois par semaine des bals, dont le droit d'entrée est si cher que seuls les plus fortunés peuvent venir, visages masqués, y consommer des plaisirs charnels avec des femmes aux meurs légères. La police n'étant pas autorisée à rentrer dans la demeure des Orléans, les soupers galants et les fêtes mondaines s'enchaînent, les arcades du Palais-Royal deviennent le repaire des filles de joie aux tenues particulièrement provocantes. Vers 1770, ce ne sont pas moins de 700 filles de joies qui y proposent leurs services, sans compter les nombreuses "Hirondelles" qui, la nuit tombée, viennent tenter leur chance sur le pourtour du Palais.

Assez étonnamment, ce commerce sexuel est parfaitement organisé. Dans les galeries construites en bois se trouvent les "Demi-Castors", tandis que les "Castors" ont la primeur des arcades de pierre où déambulent les clients réguliers. Mais les hommes les plus fortunés sont la chasse gardée des "Cocottes", prostituées de luxe qui exhibent leurs charmes à la terrasse du Café du Caveau (aujourd'hui renommé "Caveau Montpensier"), et peuvent facilement accéder aux appartements du premier étage. 

Mais les tambours de la révolution grondent et dès 1789 les forces de l'ordre profitent de la chute de la monarchie pour pénétrer dans la demeure, faire arrêter les jeux d'argent et la prostitution. Les marchandes d'amour sont alors forcées de déménager. Elles fuient vers deux quartiers qui deviendront  bientôt deux pôles brulants des bordels et du Paris coquin : Pigalle et la rue Saint-Denis.

Retrouvez les secrets des galeries et passages de Paris dans nos visites insolites,
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Insolite

La première passerelle

La première passerelle

Lorsque Napoléon 1er lance ses grands travaux d'aménagement de la capitale vers 1802, il demande à ses architectes de reprendre l'ancien projet de cours d’eau artificiel qui relierait le canal de l'Ourcq à la Seine. Mais le contexte politico-économique difficile retarde sans cesse le chantier et les travaux ne sont achevés que 25 ans plus tard. Afin de construire le chenal de 3,5m de profondeur, qui se déroule sur un dénivelé de plus de 25 mètres, les ingénieurs doivent installer neuf imposantes écluses et ne créent que deux ponts fixes.

Il faut attendre 1860 avant que la magnifique "Passerelle des Douanes" soit élevée dans le prolongement de la rue Léon Jouhaux, où se trouvaient autrefois les grands entrepôts des Douanes. C'est là, derrière des murs bien gardés, qu'étaient conservés tous les produits confisqués dont des armes de guerre et d'inestimables œuvres d'art. Mais on pouvait aussi y trouver des biens plus insolites : chevaux de course, luxueuses voitures à vapeur et même des animaux empaillés remplis d'opium !

Conçu en trois arcs de fonte moulée, le petit pont fait en tout cas immédiatement le bonheur des Parisiens qui viennent y flâner pour trouver de la fraîcheur. Son succès et tel que quatre autres arches piétonnes sont bientôt construites entre les deux rives, dont la Passerelle de la Grange-aux-Belles, rendue célèbre par le film "Hôtel du Nord" et la mythique réplique d’Arletty : « Atmosphère ! Atmosphère ! Est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? ». 

En tout cas, la Passerelle des Douanes offre l'un des points de vue les plus beaux sur le canal Saint-Martin. Sur la photo, on peut notamment apercevoir l'entrée du tunnel dans lequel les eaux s'engouffrent pour ressortir un peu plus au sud, au niveau du Pavillon de l'Arsenal. Le canal n'est recouvert sur cette portion qu'en 1862, car à cette époque, Napoléon III craint encore les rebellions des quartiers populaires de la Bastille. Il demande donc à son architecte en chef, l’illustre Baron Haussmann, d'installer une longue chape de pierre au-dessus du bras d'eau, afin de faciliter le déplacement des troupes armées en charge du maintien de l'ordre !

Insolite

Le bijou de Mazarin

Le bijou de Mazarin

Au 23 quai de Conti, juste derrière l'Académie des Sciences, se cache l’extraordinaire bibliothèque Mazarine. Créée à la demande du successeur du Ministre Richelieu, le Cardinal Mazarin, la plus ancienne bibliothèque publique de France est ouverte aux scientifiques et aux chercheurs en 1643.

Grâce à l’acquisition de stocks de libraires et d’importantes collections du clergé, l’établissement devient au XVIIᵉ siècle la bibliothèque la plus réputée d'Europe. En quelques années, les étagères en bois rares se remplissent de plus de 40 000 ouvrages, dont 1500 fabuleux manuscrits médiévaux illustrés avec des enluminures et un inestimable exemplaire de la bible de Gutenberg, l’un des inventeurs de l’imprimerie.

Sur toute la longueur des murs de la grande salle, sont installés 90 bustes de personnages illustres, politiciens et hommes de lettres, tandis que 54 colonnes cannelées en chêne supportent le balcon supérieur, richement décoré de fines rambardes en fer forgé et de motifs représentant les armoiries de Mazarin.

Et pour accueillir confortablement les lecteurs, les longues tables recouvertes de marqueterie précieuse sont éclairées par des élégants lustres de bronze doré, offerts par la marquise de Pompadour, célèbre maîtresse du roi Louis XV. 

Majestueuse, l’architecture de la bibliothèque offre ainsi un subtil équilibre entre les grands volumes et l’intimité feutrée des espaces de travail. Elle recense aujourd'hui plus de 600 000 documents et 220 ouvrages d'art. Une chance que ce bijou historique soit encore ouvert à tous !

Des visites guidées gratuites sont organisées tous les jours en fin d'après-midi, sous la conduite d'un conservateur qui présente l'histoire de la bibliothèque, les collections de livres historiques et les secrets des superbes décors !

Monuments

Le jardin secret d'Hermès

Le jardin secret d'Hermès

Au numéro 24 de la rue du Faubourg Saint-Honoré se trouve la merveilleuse boutique-mère de la maison Hermès, qui débuta ses activités en 1837 en vendant des équipements équestres et de la sellerie pour l’entretien des fiacres des parisiens fortunés (d’où son logo représentant une calèche). Or en levant les yeux et en observant le coin du haut de l’immeuble, on peut apercevoir une étonnante statue d’un cavalier brandissant deux étendards qui représentent les célèbres “carrés Hermès”. Installée en 1987 pour célébrer les 150 ans de l’entreprise, l’œuvre commémore la parade d’un “cavalier seul” qui, en 1801, voulut célébrer la république et le 14 juillet en descendant les Champs-Élysées sur son cheval, tout en tenant à bout de bras des feux d’artifices crépitants. Hélas, cette date n’était pas encore déclarée jour de fête nationale à l’époque, et l’ardent républicain fut bien vite arrêté.

Mais là n’est pas le seul secret, puisque derrière la statue se cache un extraordinaire jardin perché sur le toit-terrasse. Cet espace de verdure fut aménagé au cours de la seconde guerre mondiale par la famille Hermès, qui y fit installer un potager pour subvenir à ses besoins. Dès la fin du conflit, l’écrin de verdure fut transformé en jardin d’agrément, décoré de fleurs ayant pour particularité de rester blanches, quelle que soit la saison. Dans cet espace de 50m² que l’on appelle “le jardin blanc”, se côtoient rosiers, hibiscus, pensées et même un petit pommier qui se remit étonnamment à produire des fruits après que la jardinière lui ait confié qu’il serait certainement coupé s’il ne donnait plus de pommes !

Ce coin de paradis n’est malheureusement pas ouvert au public mais c’est en venant y chercher de l’inspiration, que le compositeur de parfum d’Hermès, le délicat Jean-Claude Ellena, eut l’idée de créer une fragrance racontant les confidences du petit jardin niché sur le toit. Le maitre parfumeur décrit ainsi sa création « Un jardin de fête, un jardin qui n’en fait qu’à sa tête, arrosé de lumière. ». Il n’y a plus qu’à ouvrir un flacon du parfum “Un jardin sur le toit” pour se laisser emporter par les effluves printaniers.

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La légende d'Arcole

La légende d'Arcole

Construit en 1828 pour relier la place de l'Hôtel de Ville et l'île de la Cité, le petit pont d'Arcole est tout d'abord réservé aux piétons puis agrandi par le Baron Haussmann lors de ses grands travaux de réaménagement de Paris sous le Second Empire, vers 1854. Pour ce chantier, on retient le projet innovant des ingénieurs Oudry et Cadiat, qui proposent de construire pour la première fois en France un pont de fer (et pas en fonte).

Grace à ce matériau plus flexible, l'idée est de bâtir une grande voûte composée de 14 poutres courbées de 80 mètres de long, qui franchira le fleuve sans pilier intermédiaire et permettra de libérer le plus de place possible pour la navigation des péniches et des bateaux mouche. Contrairement à d'autres ponts de Paris, la structure métallique n'est pas affublée de décors abondants car la mode architecturale de l'époque penche plutôt pour des surfaces lisses et des longues lignes mettant en valeur la perspective. Une tendance qu'appliquera d'ailleurs Gustave Eiffel pour créer sa célèbre tour cinq années plus tard.

Reste le nom du pont, Arcole, dont l'origine reste un mystère... Une histoire voudrait que pendant la révolution des trois glorieuses, en juillet 1830, un valeureux sans-culotte nommé "Arcole", aurait réussi à franchir seul la passerelle barricadée et à faire fuir l'ennemi pour libérer la voie à ses camarades révoltés contre la monarchie. Le pont aurait ensuite été nommé en son hommage.

Autre explication possible, l'ouvrage aurait été baptisé en référence au village d'Arcole, situé au nord-est de l'Italie. C'est en effet dans cette contrée vénitienne que le jeune général Bonaparte, colérique et impopulaire, réussit à rentrer dans la légende en menant habilement ses troupes fatiguées et désorganisées pour battre les puissantes armées Autrichiennes.

Il y a peu de chances que l'on découvre un jour si l'une des deux histoires est la bonne, mais il faut toutefois retenir qu'elles font toutes deux référence aux défaites de la monarchie et à la gloire de la République Française !

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