Visite Insolite Paris - Visite Guidée Paris Secret - Guide à Paris

Jusqu'à la moitié du XVIIIᵉ siècle, les horloges publiques ne sont pas nombreuses à Paris. Les habitants qui souhaitent obtenir l'heure exacte pour remettre leurs montres et horloges mécaniques "à la bonne heure" n'ont donc pas d'autre choix que de se déplacer rapidement auprès du cadran solaire le plus proche, lorsqu'il est le plus précis dans la journée, au moment du "midi vrai" (c'est à dire lorsque le soleil est à son plus haut point).

Ainsi, dans le quartier du Palais Royal, le cadran solaire de l'entrée sud est très populaire, et la foule qui s'y agglutine vers 12h est tellement dense que l'horloger Rousseau, installé dans l'une des galeries ceinturant le palais, décide de faciliter la démarche des nombreux riverains en installant l'une de ses inventions au cœur du jardin. 

En 1786, l'ingénieux artisan fixe ainsi sur un socle de pierre, un petit canon chargé de poudre noire et surmonté d'une loupe. Lorsque le soleil atteint son zénith à la moitié du jour, la concentration de ses rayons brûlants à travers le verre vient provoquer l'allumage de la mèche puis le déclenchement du mécanisme : Et Boum ! Entendent les passants jusqu’à 1km à la ronde.

Rassemblés autour du petit mortier de bronze, les badauds viennent à nouveau des quatre coins de Paris pour observer l’attraction du Palais Royal. Et c'est d'ailleurs de cette popularité que naît la célèbre expression "Midi pétante" !

Bien que très populaire, le petit canon dut se taire en 1911 en raison d'une loi qui imposa l’heure de Greenwich à la France... Il fut malheureusement volé en 1998 mais on installa une réplique à sa place d'origine en 2002. Depuis, il arrive qu'un artificier de la ville de Paris le fasse fonctionner le mercredi à 12h, pour le plus grand plaisir des touristes et des parisiens nostalgiques !

Après des somptueuses funérailles rythmées par la Marche Funèbre et le Requiem de Mozart, le célèbre musicien Frédéric Chopin fut enterré en 1849 au cimetière du Père-Lachaise.

Or le compositeur polonais avait si peur d'être enterré vivant qu'il avait exigé qu'on retirât son cœur de sa dépouille après sa mort ! Dans ses dernières volontés, il avait ainsi demandé à ce que l'on reproduise pour lui la tradition capétienne du "dilaceratio corporis" (bipartition du corps), qui consiste à séparer le cœur et les ossements du défunt et à les préserver dans des endroits différents.

De ce fait, la dépouille du musicien est bel et bien au Père-Lachaise, mais son cœur repose dans du cognac depuis plus de 160 ans dans l'église Sainte-Croix de Varsovie.

La sépulture placée dans le cimetière Parisien est l'un des monuments funéraires les plus remarquables du lieu. Ce tombeau sculpté par Auguste Clésinger fut inaugurée en 1850 et est désormais classée au titre des monuments historiques.

Il est surmonté d'une magnifique statue en marbre nommée "La Musique en pleurs", représentant Euterpe, muse de la musique...

En marchant depuis le quartier des Halles de Paris vers celui du Sentier, vous avez peut-être emprunté la rue Montorgueil, qui est pratiquement située à l'emplacement de la Cour des miracles, un fameux repaire de brigands sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV...

Chemin faisant, vous avez certainement remarqué que vous remontiez une pente : vous étiez en fait, en train de remonter les flancs de la petite butte Montorgueil. Fait incroyable, cette butte n'a pas été formée naturellement, car dès le Xᵉ siècle, l'endroit était surtout dédié à l'entassement des ordures des Parisiens. En d'autres termes, le quartier était une décharge publique tellement grande que l'accumulation de déchets entassés contribua à surélever le sol de la colline de plus de 16 mètres de haut !

Aujourd'hui, la situation de la butte Montorgueil dans l'hyper-centre de l'agglomération parisienne fait que les températures y sont souvent supérieures de 1 degré Celsius par rapport à la moyenne des autres quartiers voisins...Chauds les déchets, chauds !

Dans «Astronomie populaire», oeuvre posthume de François Arago (1865), on peut lire : « Pour obtenir une forme exacte de notre globe, il faut mesurer un arc de méridien et un arc de parallèle en différents points de la Terre». Ainsi, François Arago participa à la mesure d'un arc de méridien dont on retrouve la trace dans le sol de la capitale.

En effet des dizaines de médaillons suivant l'axe du méridien de Paris ont été incrustés dans la pierre et l'asphalte. Chacun d'entre eux indique le nord et le sud avec respectivement les majuscules N et S. Il vous reste maintenant à faire une balade sur l'axe vertical de Paris pour trouver tous les 135 médaillons !

En mai 1931 fut inaugurée l'exposition coloniale internationale de Paris à la porte Dorée et dans le parc de Vincennes. La société française a bien changé depuis et pour sûr, ce genre d'évènement créerai aujourd'hui une immense polémique ! En fait, cet évènement fut organisé afin de promouvoir l'Empire Colonial Français, en présentant au public la richesse culturelle et les produits en provenance des régions les plus éloignées. Avec plus de 300 000 personnes chargées de faire vivre l'évènement, les animations étaient aussi nombreuses qu'originales: 50 cars électriques, un chemin de fer de 5km, 30 bateaux pour les attractions nautiques...

Mieux, l'architecture des 200 pavillons correspondait à chaque pays présenté et l'on pouvait y admirer des styles Africains, mais aussi Moyen-Orientaux et Asiatiques. « Faites le tour du monde en un jour ! », clamaient les crieurs de rue pour promouvoir l'exposition, une stratégie efficace car on dénombra plus de huit millions de visiteurs qui vinrent profiter de ce show démesuré ! Au bout du square des anciens combattants d'Indochine se trouve un vestige magistral de cette ancienne époque : la grande statue d'Athéna qui fut érigée pour incarner la puissance de l'ancienne France colonisatrice.